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Un article de Livingstone.

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{{Esprit}}{{encart|titre=« Connais-toi toi-même », '''Γνῶθι σεαυτόν'''|texte=C'était l’un des trois préceptes inscrits sur fronton du temple de Delphes, mot-clé de l'humanisme socratique assignant à l'homme le devoir de prendre conscience de sa propre mesure sans tenter de rivaliser avec les dieux. <br/>L'origine socratique de cette formule est cependant contestée puisque Héraclite a affirmé antérieurement : « Il faut s'étudier soi-même et tout apprendre par soi-même ». <br/>Qu'importe l'auteur du message quand le message prime l'auteur.}} ----- Il est difficile de parvenir à la connaissance de soi, mais à défaut, un premier pas pourrait être de reconnaître que l'on ne se connaît pas. Accepter qu'il existe de larges parts d'ombre dans notre personnalité où sont profondément enfouis des piliers qui nous ont été inculqués dès la plus tendre enfance à l'insu même de ceux qui nous ont éduqués ou tout simplement influencés. Accepter que nous ne soyons pas des héros, des martyres, des anges ou des démons, car nous ne sommes que ce que la société a fait de nous et que notre héritage n'est ni notre faute ni notre honneur. Que le seul mérite que l'on peut avoir vient de ce que l'on fait plus que de ce qui nous a poussés à le faire. Accepter que nous soyons aveugles, c'est reconnaître que l'on peut être blessé dans les coins d'ombre de notre personnalité, parce que, là, se trouvent les fondements de notre égo. Accepter tout cela, c'est source d'humilité intellectuelle et de compassion émotionnelle. Accepter tout cela, c'est reconnaître autrui. C'est peut-être commencer à cohabiter sereinement sur notre monde. {{sj}} {{Livingstone}}

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