Bien public

 

Un article de Livingstone.

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Chaque entité vivante occupe un espace-temps où elle peut récupérer et stocker des matériaux et de l'énergie, s'y enfermer à l'abri des agressions. C'est la raison fondamentale du besoin de liberté. La sensation de ne pas avoir la liberté d'agir comme on le veut, surtout quand on peut comparer celle des autres, ou, plus précisément, à des pans de cette « autre » liberté, est un moteur suffisant pour enclencher toute guerre.
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Chaque entité vivante occupe un espace-temps où elle peut récupérer et stocker des matériaux et de l'[[énergie]], s'y enfermer à l'abri des agressions. C'est la raison fondamentale du besoin de [[liberté]]. La sensation de ne pas avoir la liberté d'agir comme on le veut, surtout quand on peut comparer celle des autres, ou, plus précisément, à des pans de cette «&nbsp;autre&nbsp;» liberté, est un moteur suffisant pour enclencher toute guerre.
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Le communisme privilégie le bien commun au détriment d'une « liberté » individualiste. C'est probablement une des causes principales de ses échecs face aux « libéralismes », situation que la Chine populaire semble vouloir corriger. Ce peuple qui est plus habitué à la permanence du yin-yang qu'à l'alternance épisodique des démocraties à l'Occidentale trouvera-t-il une solution comportementale des ressources partagées ? Quoi qu'il en soit, le respect du bien public est sauvent mis au rebut, par haine et vengeance autant que par insouciance et ignorance.
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Le communisme privilégie le bien commun au détriment d'une «&nbsp;liberté&nbsp;» individualiste. C'est probablement une des causes principales de ses échecs face aux «&nbsp;libéralismes&nbsp;», situation que la Chine populaire semble vouloir corriger. Ce peuple qui est plus habitué à la permanence du yin-yang qu'à l'alternance épisodique des démocraties à l'Occidentale trouvera-t-il une solution comportementale des ressources partagées&nbsp;? Quoi qu'il en soit, le respect du bien public est sauvent mis au rebut, par haine et vengeance autant que par insouciance et ignorance.
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L'espace-« temps » occupé par une entité vivante n'est pas un gadget de SF pour faire mieux qu’espace tout court. Le temps est aussi une ressource indispensable à l'action et donc à l'exploitation de l'espace. Or, le temps est une denrée de plus en plus consommée, voire volée, dans un univers de rendement qui considère que maintes actions sont du « temps zéro », donc, plus que gratuite : inexistante. Ce « temps zéro » est aussi souvent un bien commun : c'est par exemple, le voyageur indélicat qui tire sur la sonnette d'alarme, car il a raté sa station (quand ce n'est pas par jeu, voire par vandalisme). « Ben quoi, j'ai bien le droit de m'arrêter, non !, et ça ne prends qu'une minute ! », sauf que cela prend 10 minutes pour redémarrer le train, que des correspondances peuvent être ratée et des trains ralentis, et cela d'autant plus si c'est aux heures de pointe, heure ou précisément des milliers de voyageurs circulent... des milliers de minutes perdues (c'est-à-dire, mises bout à bout, plus de onze jours !).
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L'espace-«&nbsp;temps&nbsp;» occupé par une entité vivante n'est pas un gadget de SF pour faire mieux qu’espace tout court. Le temps est aussi une ressource indispensable à l'action et donc à l'exploitation de l'espace. Or, le temps est une denrée de plus en plus consommée, voire volée, dans un univers de rendement qui considère que maintes actions sont du «&nbsp;temps zéro&nbsp;», donc, plus que gratuite : inexistante. Ce «&nbsp;temps zéro&nbsp;» est aussi souvent un bien commun : c'est par exemple, le voyageur indélicat qui tire sur la sonnette d'alarme, car il a raté sa station (quand ce n'est pas par jeu, voire par vandalisme). «&nbsp;Ben quoi, j'ai bien le droit de m'arrêter, non&nbsp;!, et ça ne prends qu'une minute&nbsp;!&nbsp;», sauf que cela prend 10 minutes pour redémarrer le train, que des correspondances peuvent être ratée et des trains ralentis, et cela d'autant plus si c'est aux heures de pointe, heure ou précisément des milliers de voyageurs circulent... des milliers de minutes perdues (c'est-à-dire, mises bout à bout, plus de onze jours&nbsp;!).
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Les transports en commun sont un exemple parmi tant d'autres du bien commun saccagé ! Abîmer le matériel en le détruisant, l'usant ou le salissant fait preuve d'un manque de « logique » effarant. Les auteurs s'imaginent toujours que ce sont les « autres » qui payent les réparations pour que tout revienne dans l'ordre. C'est ignorer le coût de la maintenance qui existe partout, même au sein de notre organisme au repos. Évidemment, il n'est pas rare, dans notre société de consommation, vidée de la culture du respect, d'entendre : « ben quoi, j'ai payé, pourquoi remercier ? ». Il est triste de constater que les dus (droits) de l'homme aient suppléé le respect de l'homme.
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Les transports en commun sont un exemple parmi tant d'autres du bien commun saccagé&nbsp;! Abîmer le matériel en le détruisant, l'usant ou le salissant fait preuve d'un manque de «&nbsp;logique&nbsp;» effarant. Les auteurs s'imaginent toujours que ce sont les «&nbsp;autres&nbsp;» qui payent les réparations pour que tout revienne dans l'ordre. C'est ignorer le coût de la maintenance qui existe partout, même au sein de notre organisme au repos. Évidemment, il n'est pas rare, dans notre société de consommation, vidée de la culture du respect, d'entendre : «&nbsp;ben quoi, j'ai payé, pourquoi remercier&nbsp;?&nbsp;». Il est triste de constater que les dus (droits) de l'homme aient suppléé le respect de l'homme.
Le respect de l'homme joint au respect de la planète devrait faire partie de notre enseignement civique. Or, le respect de l'homme passe obligatoirement au respect de son espace, non seulement le privé et individuel, mais aussi celui du groupe, clan, communauté d'utilisateurs, nation... Sans ce respect, tôt tard, le malaise s'installe avec son cortège de revendications, et, hélas ! car ainsi nous sommes faits, ses escalades, ses enchères...
Le respect de l'homme joint au respect de la planète devrait faire partie de notre enseignement civique. Or, le respect de l'homme passe obligatoirement au respect de son espace, non seulement le privé et individuel, mais aussi celui du groupe, clan, communauté d'utilisateurs, nation... Sans ce respect, tôt tard, le malaise s'installe avec son cortège de revendications, et, hélas ! car ainsi nous sommes faits, ses escalades, ses enchères...
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Le bien commun, c'est plus que l'espace partagé d'un couloir d'immeuble, plus qu'un parking sauvagement occupé, plus que des forêts incendiées... c'est aussi du temps et, peut-être par-dessus tout, de l'intelligence : la langue, les traditions... mais là aussi les envahisseurs ont toujours « le droit de... » au nom de liberté dite fondamentale, et l'envahi n'a qu'a s'excuser et rendre grâce qu'on lui apporte mieux que ce qu'il avait.
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Le bien commun, c'est plus que l'espace partagé d'un couloir d'immeuble, plus qu'un parking sauvagement occupé, plus que des forêts incendiées... c'est aussi du temps et, peut-être par-dessus tout, de l'intelligence : la langue, les traditions... mais là aussi les envahisseurs ont toujours «&nbsp;le droit de...&nbsp;» au nom de liberté dite fondamentale, et l'envahi n'a qu'a s'excuser et rendre grâce qu'on lui apporte mieux que ce qu'il avait.
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« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. » (H. Laborit)
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«&nbsp;Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change.&nbsp;» ([[Henri Laborit|H.&nbsp;Laborit]])
{{Livingstone}}
{{Livingstone}}
[[category:politique]]
[[category:politique]]

Version du 9 décembre 2017 à 11:17

Le bien public

entre


et le respect du droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo)


Chaque entité vivante occupe un espace-temps où elle peut récupérer et stocker des matériaux et de l'énergie, s'y enfermer à l'abri des agressions. C'est la raison fondamentale du besoin de liberté. La sensation de ne pas avoir la liberté d'agir comme on le veut, surtout quand on peut comparer celle des autres, ou, plus précisément, à des pans de cette « autre » liberté, est un moteur suffisant pour enclencher toute guerre.

Le communisme privilégie le bien commun au détriment d'une « liberté » individualiste. C'est probablement une des causes principales de ses échecs face aux « libéralismes », situation que la Chine populaire semble vouloir corriger. Ce peuple qui est plus habitué à la permanence du yin-yang qu'à l'alternance épisodique des démocraties à l'Occidentale trouvera-t-il une solution comportementale des ressources partagées ? Quoi qu'il en soit, le respect du bien public est sauvent mis au rebut, par haine et vengeance autant que par insouciance et ignorance.

L'espace-« temps » occupé par une entité vivante n'est pas un gadget de SF pour faire mieux qu’espace tout court. Le temps est aussi une ressource indispensable à l'action et donc à l'exploitation de l'espace. Or, le temps est une denrée de plus en plus consommée, voire volée, dans un univers de rendement qui considère que maintes actions sont du « temps zéro », donc, plus que gratuite : inexistante. Ce « temps zéro » est aussi souvent un bien commun : c'est par exemple, le voyageur indélicat qui tire sur la sonnette d'alarme, car il a raté sa station (quand ce n'est pas par jeu, voire par vandalisme). « Ben quoi, j'ai bien le droit de m'arrêter, non !, et ça ne prends qu'une minute ! », sauf que cela prend 10 minutes pour redémarrer le train, que des correspondances peuvent être ratée et des trains ralentis, et cela d'autant plus si c'est aux heures de pointe, heure ou précisément des milliers de voyageurs circulent... des milliers de minutes perdues (c'est-à-dire, mises bout à bout, plus de onze jours !).

Les transports en commun sont un exemple parmi tant d'autres du bien commun saccagé ! Abîmer le matériel en le détruisant, l'usant ou le salissant fait preuve d'un manque de « logique » effarant. Les auteurs s'imaginent toujours que ce sont les « autres » qui payent les réparations pour que tout revienne dans l'ordre. C'est ignorer le coût de la maintenance qui existe partout, même au sein de notre organisme au repos. Évidemment, il n'est pas rare, dans notre société de consommation, vidée de la culture du respect, d'entendre : « ben quoi, j'ai payé, pourquoi remercier ? ». Il est triste de constater que les dus (droits) de l'homme aient suppléé le respect de l'homme.

Le respect de l'homme joint au respect de la planète devrait faire partie de notre enseignement civique. Or, le respect de l'homme passe obligatoirement au respect de son espace, non seulement le privé et individuel, mais aussi celui du groupe, clan, communauté d'utilisateurs, nation... Sans ce respect, tôt tard, le malaise s'installe avec son cortège de revendications, et, hélas ! car ainsi nous sommes faits, ses escalades, ses enchères...

Le bien commun, c'est plus que l'espace partagé d'un couloir d'immeuble, plus qu'un parking sauvagement occupé, plus que des forêts incendiées... c'est aussi du temps et, peut-être par-dessus tout, de l'intelligence : la langue, les traditions... mais là aussi les envahisseurs ont toujours « le droit de... » au nom de liberté dite fondamentale, et l'envahi n'a qu'a s'excuser et rendre grâce qu'on lui apporte mieux que ce qu'il avait.


« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. » (H. Laborit)

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