Hôdo

 

Un article de Livingstone.

Version du 1 avril 2017 à 07:39 par SerSpock (Discuter | Contributions)
(diff) ← Version précédente | voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)

Hôdo

報土


En 68, on se battait pour plus d'égalité et plus de solidarité, aujourd'hui on dirait que la mode est à la revendication de ses droits et à la recherche des coupables de ses malheurs. « Avoir la haine » a remplacé « faites l'amour, pas la guerre »!

Sur ce triste constat, partageant les espérances de Henri Laborit, j'ai voulu construire une légende, un conte de science-fiction, plus à l'échelle planétaire que le film Mon oncle d'Amérique centré sur un couple.

À l'origine, Hôdo est une planète mythique de SF créée en 1995, date du décès de Laborit dont les idées imprégnèrent cette légende, et date anniversaire des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, symbole parmi tant d'autres de la folie humaine.

Les romans furent publiés en copyleft initialement sur qui fut à l'origine de ce site et enregistre dans l'Art Libre. Peu à peu, le rêve de l'homme imaginant devint projet et la charte de Hôdo prit sa forme définitive. Hôdo était devenu peu à peu un concept politique, un idéal humaniste basé sur la maîtrise des sciences cognitives.

Lorsque j’ai écrit Hôdo, c’était un livre de SF comme je l’avais baptisé « tube à essai ».

En effet, je voulais écrire quelque chose qui ressemblât à « mon oncle d’Amérique », mais au niveau social, donc politique. Laborit fut mon premier maître à penser dans ce domaine, mais suivirent d’autres comme Robert Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois.

Le hasard de la vie m’a fait connaître de nombreuses aventures et remous sociaux dans lesquels je pouvais puiser mon apprentissage du monde. Et j’avais vu trop de souffrances inutiles, mais surtout des souffrances qui se répètent inlassablement, toujours sous d’autres formes, un peu comme un arbre d’où jailliraient sans cesse de nouvelles branches toutes tordues et épineuses de manières différentes, mais toutes issues d’un tronc unique donnant finalement les mêmes fleurs et les mêmes fruits. Ce tronc, s’il pouvait être compris, peut-être que...

Je ne voulais pas philosopher ni m’arroger un quelconque titre de « sage » que certains n’hésitent pas à brandir comme bannières des guerres éternellement dites juste. Je voulais confronter mes ressentis à la réalité et partager mes réflexions comme un scientifique avançant ses hypothèses, espérant qu’elles décrivent le plus fidèlement les lois de l’Univers. Car si on me demande quelle est ma philosophie, je répondrai, « je suis physicien ». C’était mon métier, mais aujourd’hui c’est mon « art de vivre et de penser ». Et contrairement à celle de nombreux philosophes qui font de leur arrogance une devanture commerciale, l’attitude du chercheur est censée être toujours empreinte d’humilité. En effet, une seule expérience peut leur montrer qu’ils se sont trompés, ce qui est très éloigné de l’attitude des Dominants qui s’accrochent même à leurs erreurs les plus flagrantes tant qu’ils veulent garder un certain pouvoir.

J’imaginais donc un monde où la gestion du quotidien et du relationnel ne serait pas aux mains d’idéologues dominants et tout puissants, tout puissants non seulement grâce à la force physique, mais aussi grâce à celle de la richesse matérielle (même virtualisée) et la possession des moyens d’informations.

Aujourd’hui, je crois qu’il est temps de sortir du tube à essai, et toute la question est de savoir comment rester « incorruptible », comment démasquer les dominations sans tomber dans le piège du remplacement des têtes, des Dominants ?

Il est temps de mettre au grand jour un concept qui, je l’espère, sera à mains multiples et sans frontières, ni physiques ni « morales », comme dans la recherche. Mais comment le faire, sans risquer d’être étouffé par les opposants qui voudront garder leur main mise sur leurs peuples ? Comment faire pour ne pas installer ni laisser installer des chaos propices à la naissance des dictatures ? Comment faire pour que Hôdo ne soit pas une planète éloignée, hypothétique et utopique, à l’abri des folies de la Terre, mais bien sur Terre avec la richesse de tous les libres penseurs ? Voilà le projet Hôdo. Non seulement créer de nouvelles structures sociales, favorisant une synergie gagnante/gagnante, plus respectueuse des humains, de toutes formes d’intelligence et de notre planète, mais aussi les rendre réalistes et applicables envers et malgré tous les Dominants.

Faut-il passer pour cela par la création d’un parti? Il fallait en effet peut-être envisager le cas de l’existence d’un Parti Hôdo. Une utopie ou une nécessité? Peut-être une nécessité, car certains observateurs s’inquiètent de voir une grogne croissante qui, tôt au tard, risque de vouloir réviser le concept de « démocratie ». Or, si rien n’est définitif, si tout évolue avec la vie, toute « révolution » est un drame, car les révolutions piétinent toujours les deux premières lois de Hôdo.

 Tous les sites de Hôdo