Lapin Blanc

 

Un article de Livingstone.

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Pour demander à des candidats de renom d’accepter de devenir un potentiel Lapin Blanc, il faudra souvent sans doute montrer patte blanche (eh oui, logique pour un lapin blanc). À l’heure des spams et des cyberattaques, il faudra souvent vaincre les barrières de la méfiance avec une certaine légitimité à afficher. Cela imposera à Hôdo certains comportements sur le Web : faut-il avoir un site en .org comme référence ? Un logo attaché à toute correspondance au nom de Hôdo ? Voire lui donner un autre nom ou un surnom plus « politique » ? Il faudrait aussi s’assurer qu’il n’y ait pas vol d’identité par des personnes malfaisantes... De plus, les amis d’autres régions du monde peuvent aussi privilégier d’autres modes d’échange, il nous faudra donc un site de référence indépendant.
Pour demander à des candidats de renom d’accepter de devenir un potentiel Lapin Blanc, il faudra souvent sans doute montrer patte blanche (eh oui, logique pour un lapin blanc). À l’heure des spams et des cyberattaques, il faudra souvent vaincre les barrières de la méfiance avec une certaine légitimité à afficher. Cela imposera à Hôdo certains comportements sur le Web : faut-il avoir un site en .org comme référence ? Un logo attaché à toute correspondance au nom de Hôdo ? Voire lui donner un autre nom ou un surnom plus « politique » ? Il faudrait aussi s’assurer qu’il n’y ait pas vol d’identité par des personnes malfaisantes... De plus, les amis d’autres régions du monde peuvent aussi privilégier d’autres modes d’échange, il nous faudra donc un site de référence indépendant.
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Version actuelle

Et si, au lieu de voter blanc, nul ou de s’abstenir, on votait pour toute autre chose ?

Si au lieu de voter pour un « représentant » de la nation qui, dans le meilleur des cas, n’oublie pas ceux de son parti, ses supporters, et sa cour ; si au lieu de voter pour un « Dominant » qui croit être le seul détenteur de la seule vérité à imposer à une masse informe, soupe humaine réduite à des répartitions statistiques dans lesquelles l’humain lui-même n’y est même plus un numéro, à la rigueur un échantillon ; si au lieu de voter pour un individu et son appareil, on votait pour l’humanité ?

Sommaire

L’acratie

Nous sommes tous, sans exception, et je ne m’exclus pas de ce « tous », comme le font de nombreux prophètes de moralité, des Dominants en herbes. De même, nous sommes tous plus ou moins des adorateurs de Dominants, car ça nous arrange bien.

Mais le Dominant n’obéit qu’à sa vérité, la sienne, celle qu’il a dans sa petite boîte crânienne. Certes, il offre son expertise de synthèse et de gestion qui sont parfois d’une grande qualité, mais il ne s’arrête en général jamais à cette compétence. Son pouvoir ne s’arrête malheureusement jamais à la notion de domination fonctionnelle, et toujours il essaie de fabriquer son univers en l’imposant au soumis, « théoriquement » et « élégamment dit », aux électeurs.

Le système démocratique a cru résoudre ce problème en faisant cohabiter les tendances opposées, comme le frein et l’accélérateur du véhicule, la direction à gauche ou à droite. Sage conception, car l’Univers lui-même n’existe que par ces antagonismes : sans force de répulsion, il n’y aurait pas l’expansion de l’univers qui ne serait qu’un immortel trou noir, et sans force d’attraction il n’y aurait pas les soleils, les planètes et la vie dessus.

Mais hélas, l’esprit dominant s’accommode très mal du partage du pouvoir. Alors nos démocraties se comportent comme des monarchies sectaires à durée déterminée. Imaginez votre voiture devant rouler pendant un certain temps sans freins, puis, pour respecter l’alternance, avec les freins, mais sans accélérateur. Il ne faut pas être sorti de l’ENA pour deviner que vous n’irez pas loin dans un cas et que vous n’éviterez pas les accidents dans le second.

Alors des Dominants imaginent que la solution est au milieu. Même si ce n’est pas pour « ratisser large », ce type de Dominant sera confronté à un problème récurant : le dilemme. S’il tergiverse, hésite, doute, il conduira inévitablement les affaires, la nation en l’occurrence, dans l’abîme d’un ressenti d’abandon, source de désespoir, d’abus dans les zones d’ombre, et donc de colères... Le soumis n’accepte la dominance qu’au prix de la sécurité. Or, si le dominant tranche, il sera peu à peu et plus ou moins vite en train d’endosser la tunique de dictateur. Il trahira alors la notion de démocratie et les dissensions resurgissent encore plus violemment.

C’est pourquoi Hôdo préconise l’acratie, c’est-à-dire une hiérarchie fonctionnelle incontournable au bon fonctionnement de la plupart des organismes, mais une absence de monopole de pouvoirs.

Il est possible de créer d’autres structures politiques. Malheureusement, toutes n’existent actuellement que grâce à un puissant apport de moyen matériel et parfois en plus de vies humaines. Alors, comment faire avec Hôdo ? Nous ferons comme pour le logiciel libre et comme pour d’autres projets tels que Wikipédia. Au passage, c’est aussi une opportunité qui montre que l’intelligence ne connaît pas les frontières physiques.

Comment faire précisément dans un cas comme Hôdo ? Maintenir un forum indépendant est coûteux, non seulement en moyen matériel, mais aussi en présence humaine, surtout à l’heure des cyberattaques de tout genre. Mais il existe des services qui le permettent un tel emploi : Facebook entre autres. C’est une voie, surtout pour faire germer le projet.

Pour faire de « Hôdo » un parti, faut-il changer son nom pour le remplacer par quelque chose de plus « in », de plus « politiquement convainquant » ou tout simplement de plus parlant, dans le genre : « en route », « résistance », « le peuple », « l’acratie »... ? Le seul slogan qui conviendrait à Hôdo serait éventuellement « humains », mais cela serait très présomptueux et pas dans l’esprit respectueux de Hôdo qui refuserait de tomber dans une partisanerie sectaire qui taxerait de « mauvais » humains ceux qui ne partageraient pas les mêmes idées. « Hôdo » a été originellement choisi pour son sens premier : paradis que vous méritez par votre action pour le créer. Mais en se libérant de l’idéogramme originel, « Hôdo » peut être compris comme « la voie de l’information », ce qui correspond à l’époque actuelle où les échanges de connaissances sont bien plus développés que par le passé. Cela peut apporter de plus en plus d’égalité entre tous les habitants de la planète quant au savoir, même si ce dernier peut être encombré de scories. Il est sans doute présomptueux de dire qu’il y a plus de désinformation. C’est sûrement vrai en valeur absolue, mais peut-être pas en valeur relative vu le nombre d’informations partagées et le nombre de personnes y accédant. L’avantage du nom « Hôdo », c’est qu’il n’a aucune connotation politique connue. Il est donc libre comme le vent. Par contre faut-il dire « parti Hôdo », « projet Hôdo » ou « Hôdo » tout court ? Par paresse « Hôdo », tout court est pratique. « Projet Hôdo » me semble plus approprié, mais « Parti Hôdo » s’impose peut-être pour entrer en politique.

Il faut noter au passage que « Hô » peut aussi se traduire « méthode ». Il en faudra. Il faut obligatoirement des chefs d’orchestre, des commandants des pompiers, des capitaines de vaisseau... à toute roue, il faut un moyeu. L’acratie ne rejette pas la hiérarchisation fonctionnelle, elle est par contre opposée à toute forme de Domination tenant à soumettre par la force physique ou non un modèle de vie comme vérité unique ou comme seul moyen de survie.

Donc, si le « parti » Hôdo se présente à des élections, il lui faudra un nom de candidat, car les règles de notre démocratie imposent un nom de personne physique éligible. Quel nom de candidat mettre quand on est acratique ?

Un nom pour le Lapin Blanc

Un candidat est le porteur d’un programme. Or un programme n’est ni un menu dans lequel on pioche ni le déroulement automatique d’un certain nombre de promesses. S’agissant de promesses, le candidat devra parfois l’imposer par diktat, sinon, s’il ne tergiverse pas, souvent il sera obligé de négocier, et ce toujours à la baisse. Pour éviter d’être toujours insatisfait, faut-il élire à la place d’un programme un humain qui n’aurait qu’une poignée d’engagements comportementaux plutôt que programmatiques ? Peut-être, mais dans l’esprit acratique, il ne faut pas mettre en place un futur Dominant, calife remplaçant d’autres califes. Alors, comment contourner le problème tout en restant éligible ?

Dans l’esprit acratique, la hiérarchie fonctionnelle ne s’occupe que d’une fonction. Or, en général, nous appartenons à plusieurs fonctions liées au voisinage et aux activités professionnelles ou non...

Il y a déjà, dès le départ, deux fonctions relativement distinctes : la vie en communauté et les activités. La seconde utilise un protocole adapté à la bonne réalisation de l’exercice en question. Elle est facile à circonscrire et elle est connue en général par tous ceux qui la partagent. C’est essentiellement le résultat d’un art, d’une technique, d’une méthode apprise, sanctionnée par des diplômes de compétence, par le respect de normes, le tout parfois contractuel. La première impose aussi souvent une sorte de protocole, de modus vivendi qui permettent à ladite communauté de partager des ressources sans trop conflits. Il en découle que si cette mission est mal gérée, elle peut être source des pires conflits dont souffre de manière récurrente la planète du foyer familiale jusqu’aux grandes associations de nations. En même temps, elle est essentielle, car sans elle il y a peu de chance que des compétences fonctionnelles se développent en harmonie et à un haut niveau de qualité pour le bien de tous.

Ces deux facettes, sociale et technique, seront détaillées en temps opportun, dans un « programme », mais dore et déjà, lié à ce programme, il y a la volonté absolue de mettre au plus haut niveau hiérarchique, simultanément une femme et un homme. Cela fait donc, que dans l’esprit Hôdo il faudra déjà présenter quatre noms : un couple aurait la mission de porte-parole de la nation et l’autre aurait celle d’organiser au mieux la réalisation des tâches que sa population requiert à tous les niveaux pour le bien-être de chacun.

Le quatuor du Lapin Blanc

Avant de choisir le candidat Lapin Blanc il faudrait déjà savoir comment le quatuor serait constitué. Il est différent pour les deux couples, mais il a une base commune.

Dans l’esprit acratique, l’organisation hiérarchique fonctionnelle devrait venir de la base et non l’inverse. Les anarchistes concevaient même de s’organiser en petits groupes d’une huitaine de personnes. Huit, c’est précisément le chiffre autour duquel s’accordent les experts en psychologie de groupe pour constater qu’il s’agit là d’un nombre optimum de personnes pour que les réunions restent efficaces, c’est-à-dire constructives. Partant de cette base, on peut imaginer que l’élaboration de la pyramide hiérarchique se ferait par une succession de « suffrages indirects », puisque chaque étage de la pyramide élirait ses représentants pour le niveau supérieur.

Ainsi, pour simplifier, supposons que nous ayons quatre groupes de huit voisins. Chacun de ces groupes choisit une paire de représentants. Ces derniers, au nombre de huit au total, se rassemblent à leur tour pour choisir leurs deux représentants. On obtient là une petite pyramide de trois niveaux. Avec une pyramide d’une douzaine de niveaux, on recouvrerait tout l’électorat français. Mais attention, cet exemple simpliste n’est pas une représentation de la « proportionnelle », et ce n’est pas le but d’un système acratique. Ce n’est qu’un modèle de représentation du travail en petit groupe, car il est bien plus facile de se connaître dans un petit groupe de travail que dans des partis représentant de loin des citoyens anonymes.

À chaque niveau, les choix seraient faits en fonction d’une personnalité ou d’une compétence reconnue dans un groupe et non d’un programme détaillé au boulon près. Serait-ce un retour arrière par rapport à la démocratie moderne qui vante le suffrage direct ? Ce n’est pas sûr, et certaines personnalités ont déjà exprimé leur scepticisme comme Robert Alan Dahl qui considèrent que pour éviter des dérives comme le carriérisme politique, la démocratie devrait fonctionner sans élections, uniquement ou en partie par tirage au sort des représentants, ce qui correspond précisément à la troisième loi de Hôdo.

Quant à Noam Chomsky, très versé dans la question de manipulation des masses, il ne s’est pas privé lui de critiquer tout spectacle médiatique qui est mis en jeu pour induire les choix : « les élections sont conduites par l'industrie des relations publiques qui vantent les candidats à la manière des spots télé. » En plus, ce type de « s »élection peut se dérouler à tout instant au fur et à mesure des besoins et des changements de cap. Pas besoin de coup d’État pour remplacer quelqu’un qui ne serait pas à la bonne place au bon moment.

Cette méthode donc pourrait s’appliquer en interne dans Hôdo pour obtenir le quatuor qui fera office de Lapin Blanc. De là, il faudra extraire un nom pour le glisser dans le système et dans l’urne. Malheureusement, Hôdo en est à sa naissance et n’a pas la taille adéquate pour le faire. De plus, il n’est pas cantonné à l’intérieur d’une frontière puisque son esprit est humanitaire, et, surtout, il n’a pas de carte membre de parti et encore moins de cotisations, car est hôdon celui qui essaie de respecter ses deux lois fondamentales. Il faut donc trouver une solution pour amorcer le processus, en vue d’une représentation franco-française, puisque le but actuel est de se préparer pour l’avenir, dans cinq ans, en théorie.

Le « couple présidentiel »

Idéalement, le couple chargé de représenter une population serait constitué de personnes dont les qualités innées ou les compétences acquises en psychologie et sciences affines sont celles qui soudent leur groupe, comprennent leurs membres, atténuent les divergences, trouvent des solutions consensuelles... Pourquoi un couple ? Pour compenser les faiblesses de l’intelligence qui dans les difficultés exagérées en durée ou en intensité, comme dans la routine d’ailleurs, finit par graver dans son esprit le même cheminement de pensée. Seul un « miroir » lui permet de se remettre en question.

Précisons qu’il s’agirait d’un couple de sexes opposés et non nécessairement mariés comme le mot couple le laisserait supposer. Pourquoi cette règle concernant la parité ? Encore une fois, ce ne serait pas par démagogie, mais parce que les expériences réalisées sur les groupes de travail auraient permis de constater que les meilleurs résultats en créativité et en consensus seraient dans les groupes composés d’au moins un tiers de femmes et un tiers d’hommes. La parité ne serait pas une règle absolue dans ce cas. Évidemment, dans un groupe de deux personnes, le minimum d’un tiers de femmes et d’un tiers d’hommes ne peut conduire qu’à une femme et un homme. Dans un groupe de sept à neuf personnes, il y aurait obligatoirement au moins trois femmes et trois hommes, et on ne serait pas contraint de passer à six ou à neuf personnes pour obtenir des chiffres exacts de comptes d’apothicaires. Cette pratique est d’autant plus concevable qu'il faut voir que ce sommet de la pyramide serait un enchaînement d’élections de représentants « sociaux », depuis la base jusqu’au sommet de cette hiérarchie, et que tout au long de ces « filtres » il semble impossible de prédire quelles seraient les tailles des différents groupes aux différents étages de cette pyramide.

Par la suite, ce couple sera appelé pour simplifier le langage, « présidentiel », dans le sens de la fonction qui dirige les débats d’un groupe pour tendre vers une solution synergique et consensuelle.

Le « couple ministériel »

Un « couple présidentiel » seul ne peut sans doute pas faire grand-chose, et c’est d’ailleurs dans l’optique Hôdo de ne pas attribuer de pouvoir à un Dominant que nous sommes tous susceptibles de devenir. Il est donc un peu comme un maître d’ouvrage faisant appel à un maître d’œuvre, ou à un conseil syndical confiant la gestion d’une copropriété à un syndic. Il faut donc un couple « chef d’orchestre » qui soit en mesure de piloter un projet, celui de subvenir aux besoins de la société dans la mesure de ce qui lui est possible au niveau des ressources qu’il sera obligé de recueillir et mutualiser.

Quels sont ces besoins ? Il est utile de la rappeler dans l’esprit Hôdo pour savoir quel maître d’œuvre est nécessaire. Hôdo se base sur deux lois de type constitutionnelles.

Le devoir de respecter toute forme d’intelligence, indépendamment des caractéristiques physiques et des spécificités psychiques. Et le droit à un refuge tant physique que psychique.

La seconde loi est indispensable pour pouvoir accomplir la première, car le respect d’une autre forme d’intelligence impose le besoin de se ressourcer et la possibilité de refuser un affrontement. C’est cette seconde loi qui tracera en permanence la voie d’un ministère hôdon. Comment choisir un tel couple qui aurait le rôle de « premier » ministre et qui serait connu en même temps que le candidat à la présidentielle dès le premier jour des élections ?

Les systèmes de désignations actuels, même s’ils sont perfectibles, semblent pour l’instant suffisants : expérience professionnelle, diplômes de compétences, concours... En l’occurrence, l’expertise du Premier ministre sera l’art de la maîtrise d’œuvre en soi indépendamment d’un domaine d’excellence professionnel, artistique... C’est lui qui sera en charge de la réalisation des différents chantiers et de la coordination des différents corps de métiers. Il aurait des qualités de synthèses et de vision dans le temps. Il n’aura pas besoin de créer des postes de ministres pour le seconder, mais il s’appuiera sur les compétences de professionnels issus aussi bien du privé que du public. Et ces professionnels ont en général leur propre hiérarchie adaptée à leur fonctionnement. Évidemment, le nerf de la guerre étant l’argent il devra sûrement en permanence disposer d’une équipe qui gérera les finances de l’ensemble. Pour assurer une continuité de fonctionnement même il semble sage de disposer d’un « pool » de professionnels disponibles à tout instant, même si leur rôle se « réduit » à confier les expertises et les réalisations à des entreprises privées. Cette continuité consiste essentiellement en partage et transmission des connaissances. Il est par exemple important de mémoriser les échecs, leurs causes et les solutions choisies pour s’en sortir, ce que l’on appelle le « knowledge management » (gestion des connaissances). Il est aussi important de maintenir un certain temps, parfois au-delà d’une présidence, un « contrat » ou un délai de réalisation pour avoir un retour d’expérience.

Ainsi, le « nouveau chef d’orchestre » accompagnant le nouveau président ne sera pas dans l’obligation de renouveler une équipe ministérielle, inexistante d’ailleurs dans le cas de Hôdo. Ce serait un peu comme un nouveau PDG : il ne va pas risquer de déstructurer, du moins dans un premier temps, les différents sous-ensembles qui composent son entreprise. C’est par touches progressives qu’il adaptera l’ensemble à sa volonté. Or, le Premier ministre de Hôdo ne sera pas un Dominant, et son but ne sera pas de constituer son cabinet. Son but, sa « volonté », est de répondre aux besoins de la nation, ce qui est déjà en soi bien plus complexe que de choisir des élites d’une même appartenance idéologique.

Enfin, beaucoup de systèmes fonctionnant dans l’État sont autonomes et n’ont besoin des lumières de personnes extérieures à leur métier pour faire les bons choix professionnels. Ils n’ont besoin que de moyens et de temps, c’est donc la fonction publique qui dans son ensemble devra gérer les besoins nationaux et pas nécessairement les réaliser.

Application dans le modèle français

Pour résumer, dans l’immédiat, la proposition de Hôdo est de présenter un seul candidat puisque telle est la règle électorale présidentielle, du moins en France, le futur objectif, et ensuite un système adapté à la représentativité de tous les Français, le tout dans l’esprit acratique. Le plus simple, toujours dans l’esprit Hôdo, sera d’apposer le nom du membre du « couple présidentiel » de sexe opposé à celui du président sortant. Étant donné la manière dont se déroulent ces choix en France, avis aux candidates !

Bien sûr, pour être éligibles, même si Hôdo est sans frontières, les Lapins Blancs doivent être éligibles dans les pays où ils se présentent.

La première mission du « Lapin Blanc » sera de faire appel à ses trois autres partenaires, car s’il n’y a qu’un nom sur le bulletin de Hôdo, il représente obligatoirement un quatuor pour éviter tout monopole. Le quatuor en question, pour rappel, sera constitué d’un « couple présidentiel » et d’un « couple ministériel ». Comme dans l’esprit Hôdo, il n’y aura pas pléthore de ministres, mais seulement ce couple, il n’y aura plus de « premier » ministre, mais une paire de ministres. Il sera peut-être équilibré de confier le titre, et uniquement le titre, de Premier ministre directement au partenaire de sexe opposé. Ainsi, dès le départ le nom du Premier ministre serait connu.

Ensuite, puisque huit semble être un bon nombre, il n’y aurait au total à la tête de l’état que huit personnes et pas plus. Il n’y aurait pas de « portefeuilles » attribués, ce n’est pas nécessaire. Les quatre personnes qui viendraient assister les deux couples officiels seraient piochées uniquement d’un « pool » des fonctionnaires. Ensemble, ces huit personnes formeraient en quelque sorte le « comité de coordination » de toute la fonction publique qui devrait se « débrouiller » pour maintenir la meilleure efficacité possible entre tous les rouages de la nation.

Dans ce modèle, le président n’est plus un homme de pouvoir et le ministère est réparti uniquement dans toute la fonction publique. Il est évident dans ce cas que le rôle et les limites de la fonction publique seront probablement à redéfinir. Ce sera une tâche à part. Concernant les « ministres », il faut défendre l’idée, même si elle fait mal à l’amour propre, qu’un chef de projet doit passer le flambeau à quelqu’un d’autre s’il ne termine pas sa mission dans les délais. Ce n’est pas un déshonneur, mais une hygiène à acquérir pour éviter les blocages psychiques inévitables qui finissent par faire porter des œillères même aux gestionnaires les plus consciencieux.

Enfin, l’action suivante importante est de poser les bases de la nouvelle façon de faire participer le peuple dans son ensemble. Il faudrait introduire la représentation proportionnelle afin que tous les courants de pensée de tous les citoyens soient représentés. Chaque député doit représenter le même nombre d’habitants adultes, quelle que soit l’étendue géographique. Les députés n’auraient plus la charge de valider des choix gouvernementaux, mais de monter leurs propositions directement à la gouvernance de l’état et de débattre avec eux et leurs collègues de la pertinence et des moyens de réalisation. Il n’y aurait pas nécessité de contrôle de la « moralité » de ces candidats qui seraient élus par leurs mandants à la manière de Hôdo, c’est-à-dire de bas en haut et si nécessaire au hasard. De plus, leur salaire serait contractuel avec leurs mandants.

Le Sénat, quant à lui, veillerait à l’application des lois de la Charte de Hôdo.

C’est dans ce modèle de représentativité que se présenterait le « Lapin Blanc » de Hôdo censé agir au nom des votes blancs, des abstentionnistes actifs et de l’acratie en général.

Le Hasard

Maintenant que le modèle de candidature de Hôdo est établi, reste la question : Qui choisir ?

Il ne faut pas oublier que l’idée du « Lapin Blanc » de Hôdo n’a pas pour objectif de créer un nouveau « courant politique », au contraire puisqu’il est censé représenter le vote blanc, l’abstention active et l’acratie. Ce n’est surtout pas non plus pour éliminer les différences, les clivages, en un mot uniformiser. Le respect de l’intelligence, c’est précisément accepter l’existence de réponses qui ne sont pas celles que l’on voudrait entendre, et voir dans les forces opposées les forges qui façonnent toutes les créations. Chacun peut voir dans chaque programme des bouts qui plaisent et d’autres qu’ils rejettent. Quant aux personnalités candidates, elles sont elles même complexes, intéressantes par certains côtés et repoussantes par d’autres. Lorsque les points négatifs ne sont pas fortement contrebalancés par les positifs, l’hésitation, l’indécision, le blanc devient souvent l’option finale. Quand cette dernière s’amplifie, à force, le dépit devient « abstention ». Or le temps des choix monolithiques semble être révolu. Même l’aménagement de sa cuisine se fait avec des modules en option sur le Web... alors pourquoi pas la politique ? La politique change de visage grâce à l’informatique et les moyens de communication modernes. Il ne faut pas laisser cette naissance aux seuls Dominants qui se partagent les pouvoirs de la Planète. Hôdo se propose de prendre en main l'espace numérique pour y fabriquer une nouvelle « démocratie ».

Pour cela, tous les sympathisants et amis de Hôdo se proposent de retourner la situation : au lieu d’être sollicité à rejoindre un courant, ils sont des « chasseurs de têtes » qui cette fois, désigneront ceux qui seraient à même de conduire ce programme, et non plus l’inverse. Il faut donc débusquer parmi toutes les connaissances des ses divers entourages sociaux et toutes les notoriétés qui apparaissent partout sur la toile, dans les médias, etc. celles qui pourront porter le titre de « Lapin Blanc ». Le but dans un premier temps est de constituer une vaste pépinière de candidats potentiels.

La personne choisie et évidemment volontaire le serait pour ses qualités personnelles conformes à celles attendues pour la tâche assignée dans le projet Hôdo, en précisant si elle est du type « président » ou du type « ministre ». Une personnalité politique qui serait invitée le serait pour ses compétences psychiques et professionnelles uniquement. Ce candidat ne devraient pas quitter son appartenance politique, bien au contraire, puisque Hôdo prône la diversité, mais elle s’engageraient à mettre en sourdine leur appartenance pendant le mandat. Évidemment, il n’y a aucune raison de limiter ces candidatures potentielles aux personnalités politiques, voire de renom dans d’autres domaines, on peut même se présenter soi-même si on se sent de taille.

Il va de soi que ces personnalités ciblées doivent accepter les règles de Hôdo, car avant les élections d'un chef d'État, les quatre noms la pépinière de Lapins Blancs seront choisis au hasard devant huissier si nécessaire pour assurer à la fois la plus grande transparence et la moins grande possibilité de lutte de dominance.

Enfin, les candidatures de Hôdo sont ouvertes en permanence.

Présenter Hôdo

Imaginons qu’un ami de Hôdo demande de devenir un candidat Lapin Blanc à Denise Jodelet, une grande personnalité dans le domaine de la psychosociologie, à Isabelle Kocher, une grande expérience dans les directions d’Airbus et d’ENGIE, à Malek Boutih, un homme qui a une très large sereine vision de l’humain, et bien d’autres personnalités de tout horizon. Dans le meilleur des cas, ils fronceront le sourcil à la Spock en se demandant quel est l’énergumène qui se présente devant eux.

Pour demander à des candidats de renom d’accepter de devenir un potentiel Lapin Blanc, il faudra souvent sans doute montrer patte blanche (eh oui, logique pour un lapin blanc). À l’heure des spams et des cyberattaques, il faudra souvent vaincre les barrières de la méfiance avec une certaine légitimité à afficher. Cela imposera à Hôdo certains comportements sur le Web : faut-il avoir un site en .org comme référence ? Un logo attaché à toute correspondance au nom de Hôdo ? Voire lui donner un autre nom ou un surnom plus « politique » ? Il faudrait aussi s’assurer qu’il n’y ait pas vol d’identité par des personnes malfaisantes... De plus, les amis d’autres régions du monde peuvent aussi privilégier d’autres modes d’échange, il nous faudra donc un site de référence indépendant.

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