Mariage gay

 

Un article de Livingstone.

(Différences entre les versions)
(Soumettre au hasard toute décision commune n’acquérant pas de consensus (<small>quatrième loi de la Charte de Hôdo</small>))
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Du point de vue du hôdon, il faut éviter de « cacher la [[vipère sous l'oreiller]] » : c’est l’un des exercices de cet article.
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Version actuelle

Du point de vue hôdon, il faut éviter de « cacher la vipère sous l'oreiller » : c'est l'un des exercices de cet article.

Celui-ci analyse sous l'angle de l'esprit hôdon sur ce sujet particulier l'application pratique de la Charte de Hôdo, c'est-à-dire:

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Respecter toute intelligence ainsi que son support (première loi de la Charte de Hôdo)

Dans l’esprit hôdon du respect de toute forme d’intelligence, en candide, j’avais pensé que le mariage pour tous s’adressait vraiment à tous : les homosexuels, les incestueux, les couples multiples panachés ou non. De plus, j’imaginais que l’âge du mariage pouvait être identique à celui accepté pour les relations sexuelles. Enfin, j’imaginais qu’un jour, peut-être proche, permettrait d’autres mariages : mariages avec une divinité (fait plus ou moins implicitement réalisé pour de nombreux moines de diverses religions), avec un androïde (comme dans mes romans)... En effet, la notion d’intelligence, si elle est encore et sans doute pour longtemps floue, contient en elle de manière indissociable l’émotion et la sensibilité.

Mais ce n’était pas le cas, car pour « tous » se résumait à la communauté homosexuelle « stricte », c’est-à-dire qu’elle n’avait même pas l’air de concerner les bisexuels qui seraient pourtant bien plus nombreux.

Pourquoi une telle limitation ? Un tel double langage ne pouvait que raviver la méfiance de ceux qui pour diverses raisons ne faisaient pas confiance à la gouvernance d’un tel projet. Il ne fallait pas oublier que seul un quart de la population s’était prononcée pour l’enveloppe de ce choix politique, enveloppe qui comme à l’accoutumée n’intéressait pas en totalité tous les cosignataires et électeurs. D’instinct, nombreux sont ceux qui ressentent qu’un mensonge peut en cacher un autre et que le mot « tous » servait à cacher « gay », donc, quoi derrière ? Et beaucoup découvrirent derrière un nouveau concept de procréation qu'ils n'avaient pas imaginé, plus qu’un problème de relation en société.


Je me mis donc à chercher le plus possible de neutralité ce qui pouvait bouleverser une population que l’on minimisait systématiquement, principe opposé au consensus hôdon. Car ce qui me gêne, du point de vue de l’esprit hôdon, ce n’est pas la loi du mariage pour gay, c’est la manipulation qu’il y a eu tout autour. Bien sûr, je connais déjà l’étiquette que l’on va m’accoler sur le front par ceux qui ne liront peut-être même pas cet article dans sa totalité, mais je crois en l’esprit hôdon que j’ai créé, un esprit acratique qui défie les dominants de ce monde de quelque bord qu’ils soient et essaie de débusquer toute forme de manipulation soigneusement cachée derrière des idées dites nobles.

Autant il était limpide et clair de comprendre la signification « d’abolition de la peine de mort », chaque mot ayant un sens précis et inchangé dans le contexte, autant tel n’était pas le cas de « mariage pour tous ». Déjà, « tous » n’était pas « tous ». Et « mariage », alors ?

Voici un extrait de la définition de mot mariage extrait du dictionnaire Antidote

  • Fait pour des personnes, généralement au nombre de deux et de sexe différent, de s’unir légalement, habituellement dans le but de fonder une famille. Contracter un mariage. Demander quelqu’un en mariage. Donner quelqu’un en mariage. Mariage forcé.
    • Cérémonie célébrant cette union. Un beau mariage.
    • État d’une personne unie légalement à une autre. Choisir entre le mariage ou le célibat. Dix ans de mariage. Mariage heureux.
    • RELIGION – Cette alliance en tant que l’un des sept sacrements de l’Église catholique. Le sacrement du mariage.
  • Qualité de l’association de deux choses. Heureux mariage de couleurs, d’idées, de sons.
  • Fait d’avoir dans la même main le roi et la dame de la même couleur. Faire un mariage.
    • Jeu de cartes où l’on essaie de faire des mariages.
Locutions diverses :
  • Mariage blanc : Mariage où l’on s’abstient d’avoir des relations sexuelles.
  • Mariage civil : Mariage contracté au palais de justice.
  • Mariage religieux : Mariage contracté à l’église.
  • Consommation du mariage : Union charnelle des époux.

On peut constater selon ces définitions que l'on peut considéré de neutres :

  • Le mariage a une connotation religieuse.
  • Le mariage associe des « objets » (humains, animaux de race, couleurs, tissus, mobiliers...) distincts pour créer une nouvelle harmonie.
  • Il n’est pas obligatoirement sexuel, mais il a la notion de famille.

Il était donc logique que les croyants et sympathisants de l’Église catholique se sentent concernés par ce glissement de définition. Il faut noter que de nombreuses religions considèrent l’homosexualité comme un « péché ». Par exemple, dans un entretien, le quatorzième dalaï-lama, Tenzin Gyatso, déclare que l’homosexualité « fait partie de ce que, nous les bouddhistes, appelons “mauvaise conduite sexuelle” ». Plus récemment, il a déclaré : « Comme le christianisme, le bouddhisme recommande d’éviter les relations sexuelles avec quelqu’un du même sexe. Mais, d’un point de vue social, cela ne pose pas de problème pour les gens n’ayant pas de foi particulière, du moment que les rapports sont protégés ». Extrait de Wikipedia Or, qu’on le veuille ou pas, le catholicisme est une des bases de la culture française et les racines de l'enfance sont plus difficiles à arracher que celles de l'adulte.

En fait, le « mariage » en tant que contrat ne semblait pas trop déranger, même si on pouvait s'étonner que le PACS fût soudain insuffisant. Notre société est, quoique professent beaucoup de dominants, relativement tolérante. Non pas parce qu’elle serait devenue à force d’éducation plus généreuse que par le passé, mais que grâce à l’évolution des techniques, la rapidité de circulation des gens et des idées est telle qu’une sorte de « fatalisme » s’instaure dans les concepts, car, paradoxalement, l’impression d’être un pion sur l’échiquier est de plus en plus forte et conduit à une sorte individualisme je-m’en-foutiste. Si les dirigeants n’y prennent pas garde, il est à craindre que la révolte s’installe dans de telles conditions. De plus, il est aussi à craindre que cette révolte soit sournoise au départ, donc invisible comme le cancer. Il y a fort à parier que ces dirigeants mettront toutes les fièvres sur le dos des extrémistes, voire les extrémistes du seul bord opposé, avant de comprendre qu’il ne s’agit que de l’extrémité du thermomètre... Et ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on soigne le malade.

Il eût été intéressant d’avoir une approche scientifique pour désamorcer les passions. Car si la science ne détient pas la vérité, elle a au moins la qualité de la chercher en permanence quelque soient les habitudes et les idéologies et de se rendre aussi fidèle que possible pour tout autre chercheur quelles que soient ses convictions intimes. Aussi, je me suis lancé dans la recherche des études concernant l’homosexualité. La pêche fut plus que décevante. En effet, le sujet est relativement encore tabou pour différente raison comme l’explique clairement le site de Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies de l’université McGill à Montréal.

À cet égard, certains chercheurs militant pour les droits des homosexuels se sont lancés dans la recherche de gènes reliés à l’homosexualité, espérant que la découverte de déterminismes génétiques amènerait une plus large acceptation de l’homosexualité. D’autres, appuyant la même cause, se distancient de cette démarche qui pourrait entraîner au contraire selon eux un ostracisme envers les personnes homosexuelles ou des fœtus chez qui ces gènes potentiels pourraient être identifiés.
D’autres scientifiques, enfin, croient qu’il est de toute façon préférable que des connaissances solides prévalent sur les opinions politiques ou sur les idéologies. En cherchant à comprendre les origines de l’homosexualité, ils espèrent aussi mieux saisir des phénomènes plus généraux, en particulier la façon dont les gènes reliés à la sexualité influencent le développement du cerveau, les mécanismes de l’attraction sexuelle toute orientation confondue, et peut-être même comment l’homosexualité à pu évoluer, ce qui n’est pas évident à première vue dans une perspective darwinienne d’optimisation de la reproduction !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les dominants du moment n’ont pas su gérer les valeurs hôdonnes : le droit à penser autrement et le consensus à vivre ensemble malgré les différences. En voulant apporter plus de respect à une communauté mal comprise, ces dominants ont manqué de respect envers ceux qui ne comprenaient pas et risquent de durcir une positon qui à l’origine était passivement neutre. Ils ont, ce que nous dénonçons, une position de démocrature en jouant par exemple sur la punition pour l'exemple contrastant avec une justice tolérante et "bon-enfant" que la justice de ce gouvernement applique de manière partiale.

Respecter le droit à l’intimité et à l’évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo)

Le droit à la fuite, cher à Hôdo, inclut le droit de refuser un diktat de pensée.

Or la dictature de la pensée unique recourt toujours et sans exception à la manipulation mentale. Il en existe une assez « célèbre » qui montre l’influence extraordinaire d’une « autorité » sur le commun des mortels : l’expérience de Milgram qui a été décortiqué par Nicolas Guégen dans son livre « psychologie de la manipulation et de la soumission » (ISBN 9782100488353).

L’expérience de Milgram utilise l’autorité de la « Science » pour influencer le jugement. La science est l’actuel dieu des sociétés laïques et de l’athéisme. La science revêt l’exactitude que l’on ne peut contester. Mais au-dessus, il y a toujours « Dieu », sinon « On », détenteur de la vérité absolue qui trie le Bien et le Mal. Toute personne qui ne peut adhérer au Bien, se sent alors coupable, un sentiment qui appuie le circuit de punition du cerveau pour nous rappeler à l’ordre au sein de la société dont nous dépendons. Il faut rappeler que ce sentiment peut conduire au suicide... et pour cause, il ne nous lâche pas, même dans l’isoloir des élections démocratiques. Hélas, la gouvernance du projet « Mariage gay » ne trouva rien de mieux que de jeter l’anathème de « méchants » sur tous ceux qui ne partageaient pas les mêmes visions. Les gens de « gauche » n’osaient pas se prononcer ou étaient maintenus à l’écart dans le silence, et tous les autres étaient rejetés dans un amalgame de pseudo justice morale assimilant la « droite » aux méchants plein de phobies quitte à broder des histoires et déformer des faits divers. Portant, la justice à fortiori dans un esprit égalitaire aurait pour mission de traiter rigoureusement de manière identique les « faits divers ».


Soumettre au hasard toute décision commune n’acquérant pas de consensus (quatrième loi de la Charte de Hôdo)

Cette manipulation par la « morale » divine, un comble pour un gouvernement qui se présente comme antireligieux, n’est pas acceptable dans l’esprit hôdon qui rejoint Jean Piaget pour qui « le développement moral d’une personne se fait à travers ses interactions sociales qui amènent l’individu à découvrir des solutions équitables pour tous. Pour lui, le rôle de l’éducateur est donc de fournir à l’enfant des situations de problèmes moraux à résoudre plutôt que de lui transmettre les règles de la société telles quelles, aussi bonnes soient-elles. Piaget refusait donc l’idée, avancée entre autres par le sociologue Émile Durkheim, que les jugements moraux viennent aux enfants à mesure qu’ils adoptent les normes de leur société. »

Au lieu de cela, la gouvernance du projet « Mariage gay » s’est précipitée dans une course qui minimisait tout dialogue, taxant de bidulophobes tous ceux qui pouvaient avoir la moindre divergence et créant ainsi une véritable mysophobie à leur égard. Où est le consensus lorsqu’il n’y a plus de discussions possibles ? Que reste-t-il des « libertés » lorsque les devoirs se transforment en interdits ?

Le projet « Mariage gay » fournit l'opportunité de rappeler que les lois de Hôdo doivent nous « divorcer » de la démocratie et à reconsidérer ce qu’elle a toujours été, surtout sous des traits humanistes, une nouvelle forme de dominance par manipulation. Mais, est-ce vraiment si nouveau? Platon dénonçait déjà en son temps les pièges de la république. Nous croyons aux valeurs consensuelles et que celles-ci s'obtiennent dans la sérénité, hors émotions, avec la logique froide de l'argumentation scientifique et non la par les batailles idéologiques substituts modernes des religions qui ont ensanglanté la planète.

Serge Jadot