Hiérarchie

 

Un article de Livingstone.

Pour Hôdo, il y a plusieurs formes de hiérarchies.

Les trois formes de hiérarchies dominantes

  • La hiérarchie de type militaire, adaptée aux structures ne permettant pas le doute, l'indécision dans tous les domaines urgents. Ce mode est souvent privilégié par les dominants qui veulent asseoir leur pouvoir.
  • L'absence de hiérarchie ou anarchie qui peut parcimonieusement être utilisée par les dominants pour instaurer la confiance ou diluer les forces d'opposition.
  • Entre les deux, la hiérarchie prend toutes les nuances de la « démocratie » au moyen de la consultation. Mais très souvent, cette consultation n'est qu'un recensement d'alliance après négociation en faveur d'une hiérarchie qui deviendra « militaire » et où les têtes auront été élues.

En général, l'humain accepte, voire recherche, une certaine hiérarchie souvent dans le but de coordonner des actions menées en communs par toute une équipe pour un objectif dont les résultats seront partagés, c'est ce que nous nommons les hiérarchies fonctionnelles. Chaque humain est narcissique et aime à se sentir utile à la communauté. Le premier violon est heureux de travailler sous la baguette d'un bon chef d'orchestre et n'a peut-être aucune envie de changer de rôle. Évidemment, le chef d'orchestre rêve sûrement de son côté d'avoir les meilleurs musiciens. Ce rêve peut pousser ce dernier à devenir tyrannique et oublier qu'il dirige un groupe d'artistes et non d'instruments. Les tyrans ont en général bien d'autres objectifs que celui de réaliser une fonction, celle d'assouvir en augmentant leur pouvoir pour leur propre et unique besoin, narcissisme, capital... Mais ne jetons pas trop vite la pierre, l'esprit dominant sommeille en chacun d'entre nous! C'est d'autant plus risqué, que certaines fonctions imposent un comportement « militaire », basé sur l'obéissance. En effet, un pompier, par exemple, n'a pas le temps de discuter les ordres de ses supérieurs. Mais ce qui est vrai pendant l'incendie, doit-il l'être en permanence ? L'obéissance, ne devrait-elle pas être que de la confiance gagnée, justifiée et partagée et non de la soumission devant le bâton et la carotte ?

Les deux formes de hiérarchies fonctionnelles.[1]

  • La hiérarchie fonctionnelle sociale a un but, celui de maintenir une structure d'un groupe partageant des ressources.
    Dès que deux personnes coexistent, il peut y avoir des ressources non partageables naturellement convoitées par chacun. Il a donc risque de conflit.
    Le conflit peut entraîner soit la prise de position du plus fort (quelque soit la « force » concernée : force physique, force de persuasion... ) ce qui entraîne une relation de dominant/dominé. Le conflit peut être écarté en tentant de trouver un consensus, ce qui implique un partage « équitable », « juste » et tout compte fait marchandé.
    Le chef, qui serait plutôt ici le sage, celui qui évite les conflits et conduit au consensus dans le groupe et avec les groupes adjacents, participe au « marchandage » non comme un « dieu » mais comme un « maître de brainstorming ». Le rôle de la hiérarchie sociale est donc uniquement modératrice et stimulante de nouvelles solutions.
    Nous pensons que la perception de la vie est différente pour les deux sexes, ce qui nous fait penser que ce type de hiérarchie fonctionnelle sociale devrait être binomiale, c'est à dire toujours représentée par une femme et un homme, simultanément à tous les niveaux.
  • La hiérarchie fonctionnelle professionnelle, a évidement un but opérationnel. La hiérarchie ne devrait pas y avoir non plus de rôle dominant. Il ne faut pas confondre l'élitisme assimilé à une course au pouvoir d'avec l'expertise, la maîtrise d'un art qui peut-être d'ailleurs celui de la coordination en soi comme le chef d'orchestre. Ce type de chef, n'est pas supérieur et il faudrait presque dire qu'il est central.

1.- Ce concept de hiérarchie est largement évoqué dans Les pionniers de Hôdo

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