Quelles sont les compatibilités possibles entre l'humain et les sociétés

Un article de Livingstone.

Sommaire 1 Une société idéale : des cailloux à la place des humains ? 2 amoralité ou incompatibilité 3 L'homme tabou, ou la loi de l'elfe noir 4 L'ange de l'acceptation et le démon de la résignation 5 Le concept hôdon : la destruction des tabous ?

Une société idéale : des cailloux à la place des humains ?

Toi, tu consultes cette page. À un instant donné, tu as décidé de le faire ou tu es tombé dessus plus ou moins par hasard. Cependant, comme tu le sais, tu es composé entre autres, de milliard d'être vivants miniatures.

Ces cellules sont vivantes. Sont-elle conscientes ? Prenons la conscience telle que la voit Bergson : l'intensité de celle-ce serait à la fois proportionnelle à la liberté, ou plus précisément à la "possibilité de choix ou de création dans notre action", et à la mémoire. En résumé, et sans vouloir dénaturer les propos tenus par le philosophe, la conscience se distribuerait dans l’ensemble du vivant, l'humain profitant du "meilleur score" de conscience dans le sens ou celle-ci prendrait une dimension morale. Le concept de la mémoire est aussi important, mais il serait trop long de le développer ici.

Certes, comme dans toute réflexion philosophique, il y a matière à discussion, et nombreux sont ceux qui ont abordé le sujet. Mais en acceptant ce principe, et donc en admettant qu'une cellule du corps soit douée d'une conscience, celle-ci serait minuscule dans la mesure ou les possibilités d'action d'une cellule serait très limitée. Celle-ci aurait-elle donc conscience d'œuvrer pour la machine complexe d'un organisme vivant plus évolué, ou ne vit-elle que pour elle ? Est-elle active, participe-t-elle au bon fonctionnement de cette machine, ou est-elle juste ballotée, dépendante des contraintes crées par la masse des autres cellules et leurs interactions, comme un vulgaire caillou.

amoralité ou incompatibilité

L'être humain est contradictoire. Il est à la fois individuel et collectif. Mais surtout il est seul, bien souvent sans jamais avoir appris à l'être.

L'homme tabou, ou la loi de l'elfe noir

La trilogie de l'elfe noir est une œuvre très populaire de RA Salvatore. Basée sur l'univers des royaumes oubliés du jeu de rôle Donjons & Dragons, elle raconte l'histoire d'un elfe noir, ou "Drow", nommé Drizzt Do'Urden. Ce dernier naît et évolue dans un monde sans pitié et sans amour, qui semble bien lointain du nôtre. Une des règles de ce monde, c'est que tu peux commettre les pires atrocités, , même si tout le monde sait pertinemment que tu es coupable, tant que tu n'es pas pris la main dans le sac. Dans ce cas là tu est condamné. Là ou l'univers de l'elfe noir se rapproche de celui de Desperate Housewives, c'est dans cette conception d'une société qui accepte et admire même celui qui sait démolir l'autre avec le sourire.

L'ange de l'acceptation et le démon de la résignation

Des paroles avec un fort accent religieux n'est-ce pas ? Elles n'ont pourtant d'autre vocation que d'être une image, mais c'est clair : le bien et le mal, il y a une notion de valeur. L'acceptation est surement une des qualités qu'il nous manque le plus, à nous humains. Nous passons constamment du refus, de la dénégation à la résignation, l'abandon. Hé oui, qu'il est fréquent ce chemin ou le jeune révolté devient l'adepte même de la société qu'il critiquait hier encore. La résignation n'est pas uniquement la profonde dépression sans espoir de l'individu noyé par les contraintes sociales, mais aussi le bonheur exalté de celui qui fait de ses tyrans les héros qu'il admire et suit. L'acceptation, ce n'est pas la résignation sans sentiments. Certains contes nous montrent les sages comme des hommes sans émotions que l'ont pourrait rouer de coups sans qu'ils cessent d'énoncer des aphorismes sur la façon d'appréhender stoïquement l'existence. L'acceptation est pourtant une dynamique constante, l'effort constant au milieu de la tourmente de nos sentiments et de nos perceptions d'évaluer ce que nous sommes vraiment et ce que nous percevons réellement. Accepter, ça pourrait être admettre, comprendre, avouer... Tout ce que nous empêche de faire le grand Tabou, celui que dont nous héritons et que nous entretenons.

Le concept hôdon : la destruction des tabous ?