L’agression verbale
Un article de Livingstone.
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
+ | {{Remue-méninges}} | ||
Un thème que je n’avais pas pensé étudier jusqu’à aujourd’hui sous l’angle Hôdon, c’est l’agressivité verbale, son étendue, son sens biologique, son impact, et la manière de détourner cette agressivité à la hôdonne. Pourtant, cette agression, appelée aussi abus verbal ou attaque verbale, est si universellement répandue et si quotidienne. | Un thème que je n’avais pas pensé étudier jusqu’à aujourd’hui sous l’angle Hôdon, c’est l’agressivité verbale, son étendue, son sens biologique, son impact, et la manière de détourner cette agressivité à la hôdonne. Pourtant, cette agression, appelée aussi abus verbal ou attaque verbale, est si universellement répandue et si quotidienne. | ||
Ligne 60 : | Ligne 61 : | ||
Enfin, il faut aussi introduire dans cette pédagogie l’art de gérer les susceptibilités, justifiées ou non, pour surmonter, et donc vaincre, l’agression. Stratégiquement, rester indifférent perturbe bien plus désagréablement l’agresseur que rentrer dans son jeu, mais psychiquement, la sérénité apporte un confort tant à la réflexion qu’à la réponse qu’il convient de répliquer. Le problème est que l’équanimité ne s’acquiert pas aisément et qu’elle n’est guère enseignée, surtout dans les systèmes où l’exaltation des revendications n’est souvent que la seule parade à la fébrilité de la compétition et au stress d’être exclus de la communauté nourricière et protectrice. | Enfin, il faut aussi introduire dans cette pédagogie l’art de gérer les susceptibilités, justifiées ou non, pour surmonter, et donc vaincre, l’agression. Stratégiquement, rester indifférent perturbe bien plus désagréablement l’agresseur que rentrer dans son jeu, mais psychiquement, la sérénité apporte un confort tant à la réflexion qu’à la réponse qu’il convient de répliquer. Le problème est que l’équanimité ne s’acquiert pas aisément et qu’elle n’est guère enseignée, surtout dans les systèmes où l’exaltation des revendications n’est souvent que la seule parade à la fébrilité de la compétition et au stress d’être exclus de la communauté nourricière et protectrice. | ||
+ | {{livingstone}} |
Version actuelle
Remue-méninges hôdons
Autres articles autour du concept hôdon
Un thème que je n’avais pas pensé étudier jusqu’à aujourd’hui sous l’angle Hôdon, c’est l’agressivité verbale, son étendue, son sens biologique, son impact, et la manière de détourner cette agressivité à la hôdonne. Pourtant, cette agression, appelée aussi abus verbal ou attaque verbale, est si universellement répandue et si quotidienne.
L’agression verbale peut revêtir différentes formes : quolibet, moquerie, dénigrement, insulte… Elle peut ou non s’accompagner de manifestations violentes : haussement de voix, gestes menaçants..., voire dégénérer en combats ou s’installer en brimades. Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, c’est l’agression « froide » qui blesse le plus, la pire de toutes étant sans doute celle qui utilise l’implacable estocade finale : « Vous n’avez pas le sens de l’humour ! »
Mais comment « soigner » ce mal si répandu sans en connaître les mécanismes, précisément parce qu’il est trop commun, profondément ancré en nous ?
La blessure verbale a son correspondant chez l’animal dépourvu de langage évolué : grognement, retroussement des babines pour dévoiler les crocs (ce qui ressemble d’ailleurs au mouvement du rire), aboiement et autres avertissements qui annoncent la morsure.
L’être vivant défend sa source d’alimentation et son refuge. Mais cette défense est coûteuse en énergie et risquée quant à l’issue. Elle est donc précédée par une série de mises en garde pour faire peur, pour « crier » : attention, le plus fort, c’est moi !
Dans tous les cas, les êtres vivant en communauté défendent deux choses : leur territoire et leur place au sein du groupe qui occupe cette « copropriété ». Il s’efforce de garder l’accès et la mainmise sur les ressources présentes sur son terrain de chasse, mais en même temps, dès l’instant où il a décidé de vivre en meute, ou en société, il défend aussi à l’intérieur de ce couple groupe/territoire le privilège de profiter en priorité des ressources limitées. Ainsi s’installe une hiérarchie de domination qui la plupart du temps n’a pas grand-chose à voir avec une hiérarchie fonctionnelle, sauf que celui qui est arrivé au sommet a souvent aux yeux des autres la compétence du plus fort ou du plus rusé, donc le chef de guerre ou le grand sage.
Ce comportement prend beaucoup de nuances chez l’humain depuis la parade, plus ou moins fanfaronne, jusqu’à l’explosion de colère qui tente de provoquer un changement de situation.
Certes sous la colère, il n’est pas rare que l’insulte jaillisse et aille au-delà de ce qu’exprimerait en temps normal la personne qui le regrette souvent après. Il sera tentant de déclarer par la suite que si cela a été dit, avec ou sans colère, c’est que cela se pensait et se croyait. Oui et non. La colère est une émotion ultime avant l’attaque, c’est la charge maximum avant ou l’affrontement ou la fuite, donc, oui, la personne va trouver d’instinct, par « empathie », ce qui provoquera les blessures les plus efficaces pour ébranler l’opposant. Et à en juger par ce qui sort, on a l’impression que l’on sait, dans un milieu culturel donné, ce qui heurte le plus, sans toutefois adhérer à cette opinion au niveau de la conscience socialement acceptable. L’insulte à ce stade, c’est l’équivalent de la grenade lancée pour déstabiliser l’ennemi et l’obliger à reculer. Cette grenade ne sera sûrement pas faite de fleurs.
Si la manifestation de cette émotion est impressionnante, c’est son but, les autres formes d’agressions verbales n’en sont pas moins offensantes. Elles sont même parfois plus dangereuses et perfides. Si la colère ressemble à l’arme lourde et bruyante, l’humour pernicieux ressemble plus à la dague envenimée dont le poison parfois lent pourrira l’intérieur des chairs. L’agresseur n’est plus quelqu’un qui pète les plombs, mais un « méchant » qui cherche à faire mal ou un dominant hostile ou inculte qui essaie de s’imposer.
Manque d’empathie ?! Pour l’ignorant, sans doute, mais fort probablement pas pour le « méchant ».
Il faut faire une remarque importante ici sur la notion de « méchanceté », car ce mot est galvaudé par les dominants pour catégoriser ceux qui ne se soumettent pas à leurs diktats de Vérité. Le mot « méchant » finit lui-même par être utilisé comme insulte. Dans le concept hôdon, le respect de toute forme d’intelligence conduit à éviter l’usage moralisateur de la notion de méchanceté, mais à préférer lui attribuer une signification plus objective : la méchanceté est du sadisme, et pour être sadique, il faut « apprécier » la souffrance faite à autrui, ce qui implique d’avoir de l’empathie. C’est pourquoi l’esprit hôdon hésite à présenter l’« empathie » comme une vertu humaniste. Cette dernière doit être dépassée par la compassion, mais celle-ci est moins spontanée et c’est pourtant cela qu’il faut privilégier dans les comportements pour un retour au calme et dans l’éducation civique en général.
S’il est fait distinction de trois grandes formes d’agressions verbales : la colère, la domination, la méchanceté, il faut remarquer qu’il n’y a pas de distinction entre types d’insultes : racistes, sexistes, morphologiques, culturelles, régionales... pour les simples raisons qu’elles ont toutes le même objectif : dominer ! Dans tous les cas, cela va à l’encontre de la première loi de Hôdo : respecter toute forme d’intelligence. De plus, la question n’est pas de s’appesantir sur le problème, mais de porter son attention sur la solution, la réponse au problème, car ce dernier est omniprésent et le chasser par la porte ne sert à rien, il reviendra par la fenêtre, tant qu’on n’aura pas maîtrisé ce que nous sommes.
La deuxième loi de Hôdo participe déjà en partie à cette réponse : le droit à l’évitement (qui est d’ailleurs aussi inspiré de H. Laborit).
La colère, non seulement ne se raisonne pas, mais le moindre souffle pour éteindre l’incendie risque au contraire de l’entretenir, voire de l’amplifier. Pourtant, c’est peut-être plus aisé de savoir comment se comporter dans ce cas. Il sera parfois plus facile pour l’agressé de dire : c’est bon, nous en discuterons plus tard quand toi ET moi serons moins sous l’émotion. En tout cas, MOI, je ne suis pas capable pour l’instant de TE raisonner, aussi je revendique le droit à l’évitement. Il faut remarquer que la tournure de phrases choisies tente à éviter de jeter de l’essence sur le feu, la colère est déjà une manifestation de blessure ou de peur. Il est aussi évident que c’est plus facile à écrire qu’à dire quand il le faut. Mais il est important de retenir que la colère est une émotion : elle ne se raisonne pas. Par contre, « tendre la main » est la solution qui a le plus de chance de ramener rapidement le calme. Il faut donc éviter de réalimenter l’incendie en retournant le
fatidique « Toi, tu... ». Et, effectivement, ceci est plus facile à écrire qu’à dire sous le feu de l’action et le souffle de l’émotion. Solution, alors ? Peut-être qu’il faudrait quelque part apprendre cela comme dans les arts martiaux.
Plus tard, quand le calme est revenu, l’agressé pourra expliquer le pourquoi et le comment de ce qu’il a ressenti : quand tu dis ça, tu me blesses, je ne sais même pas parfois pourquoi, mais ça me fait mal, alors, si tu as de la sympathie ou du respect pour moi évite de le dire, je t’en serai reconnaissant. Ce type de réponse conviendra aussi probablement à celui qui blesse sans « méchanceté » ni hostilité. Il est important dans les relations humaines de pouvoir expliquer son ressenti, et le faire sans forme d’accusation contribue à une meilleure écoute.
En effet, le dominant qui veut s’imposer, souvent sans se rendre compte qu’il obéit aveuglément à ses instincts, se contente d’un critère discriminant. C’est une caractéristique du cerveau de catégoriser, une action essentielle dans tout processus intellectuel. Mais c’est le couteau, un outil bien utile, qui peut tomber dans des mains assassines. Ce critère discriminant est purement statistique dans les neurones qui établissent une « normalité » correspondant au groupe d’appartenance. Le prétendant à la dominance, que nous sommes tous, accolera des étiquettes qui, plus ou moins inconsciemment, désigneront ceux qui ne font pas ou ne doivent pas faire partie de ce clan avec le message : je suis supérieur à vous, vous devez être soumis à ma volonté. Cette désignation qui devient quolibet ou insulte est une agression qui ne sert dans ce cas là qu’à écarter ou humilier. Elle sert parfois aussi à provoquer pour tendre un piège. Ces attitudes seront plus ou moins hostiles selon ce que l’auteur pense y mettre de virulence et, indépendamment de ça, elle sera plus ou moins ressentie « méchante » par la victime, car chacun a son intelligence avec ses propres valeurs de satisfaction et ses propres critères de bienséance.
Il est important de noter que l’extrapolation est une compétence du cerveau, car c’est ce qui lui permet de projeter des solutions non encore expérimentées, donc d’aller vers le futur en pariant sur des choix non validés. Or extrapoler ne peut se faire que sur une base de connaissances, dans laquelle il y aura obligatoirement une catégorisation, ce qui conduit naturellement à des amalgames avec toutes les erreurs que cela implique. Ce n’est pas un choix nécessairement moral, mais à la fois des simplifications schématiques, parfois caricaturales, et des erreurs de classifications et de relations par manque de connaissances. Ainsi, au départ, l’étiquette n’est pas nécessairement insulte, même si l’étiqueté la trouve désobligeante. « Être blonde » sans valeur morale ajoutée, n’est qu’une étiquette, un attribut.
Mais, si le fait d’être blonde implique une dévalorisation intellectuelle, l’attribut devient une insulte. Si cette dernière est amplement diffusée dans un groupe, l’insulte y sera comprise par tous ses membres. Il se pose alors le problème : « être blond » innocemment utilisé dans les Andes ou au Japon risque de blesser celle qui a l’attribut de « blonde » sans que cela en fût le but. Cet exemple montre la perpétuelle nécessité pour progresser vers une synergie efficace de toujours s’efforcer d’échanger son savoir, ses connaissances et ses valeurs sociales auxquelles sont attachés les ressentis.
La réception de ce savoir ne se fera que si le récepteur est prêt à écouter. De plus, il faut qu’il ne se referme pas en cours de communication. Il faut donc éviter de se contenter de dire : tu te trompes. Cela met mal à l’aise, car on essaie de briser une certitude. L’intelligence de l’autre est toujours différente de la sienne et chacun est convaincu de sa Vérité. Donc, il faut réussir à proposer une explication supplémentaire, une autre voie. Pour cela, il peut être indispensable de parcourir un bout de chemin ensemble pour découvrir d’où on vient et vers où on peut aller. La stratégie de la main tendue a sûrement plus de chance d’aboutir, à condition de ne pas confondre tolérance et soumission. L’art de la conciliation étant complexe, il semble que l’intervention d’un médiateur soit conseillée, voire parfois indispensable.
Le problème reste plus délicat pour celui qui se complaît à blesser l’autre, celui qui enfoncera parfois le clou en ricanant : « vous n’avez pas le sens de l’humour, encore une autre tare que vous avez ! » Cette méchanceté est-elle conséquence d’une haine, résultat d’une colère inassouvie qu’aucune vengeance n’apaisera ? Ou est-ce le résultat d’une perversion psychique, un désir instinctif de domination qui cherche à soumettre en usant la seule force à sa disposition : l’humiliation ? Le dialogue semble dans ce cas impossible. Pire, discuter avec ce genre d’« ennemi » risque de gonfler l’orgueil de ce dernier qui verra une faiblesse chez sa victime. Plus la méchanceté sera issue de la haine, de la maladie et parfois de la peur, moins il est probable que l’agressé puisse raisonner l’agresseur et il ne lui restera qu’une solution pour inhiber l’action néfaste : riposter en utilisant une force, car il ne faut pas se leurrer, la loi du plus fort est une constante dans tous les rapports et surtout ceux qui sont conflictuels.
Or dans un état dit de droit, même une attitude d’aïkidoka peut se retourner contre l’agressé. Alors, comment agir ? Comment mesurer un niveau de méchanceté pour rester objectif, comment déterminer le type d’ostracisme présent dans toutes les formes d’insultes : sectarisme, discrimination, ségrégationnisme... Cela semble à priori non seulement difficile, mais peut-être malsain, car la défense d’un groupe par rapport à un autre renforce l’idée de différenciation de groupes. Dans l’esprit hôdon, toute différence est une richesse, mais, dans un esprit culpabilisant, montrer du doigt soit la notion de différence soit la différence elle-même contrevient à sa première loi. Donc, dans ce cas, distinguer des délits spécifiquement de racisme, de sexisme... est-ce bien sain ? Dans tous les cas de figure, ne s’agit-il pas d’humains, et cette notion n’est-elle pas supérieure aux groupes qui la composent ?
Si un médiateur tel qu’on l’évoquait plus haut pouvait intervenir, quelle que soit la gravité de l’offense ressentie par l’agressé, il pourrait alors non seulement essayer de ramener la sérénité, mais aussi alerter d’autres médiateurs dotés de plus de pouvoir, plus contraignant, voire coercitif, car face à la force, il faut souvent opposer la force.
Il ne faut pas se leurrer : toute transaction est soutenue par une force et par un échange d’énergies. La loi du plus fort « sévit » partout et toujours. Mais il faut savoir qu’elle ne fait pas toujours appel à la violence « visible » et qu’elle n’entraîne pas toujours la destruction. Elle fait même parfois fièrement office d’étendard de liberté quand elle fait appel à « l’union ».
Utiliser un marteau piqueur pour écraser une mouche est contre-productif. Il faut donc peut-être mieux confier l’art martial au service de la société à des professionnels capables d’agir avec précision pour diminuer les bavures et les excès provoqués par l’esprit de vengeance et les émotions telles que la colère ou la peur. Un système protecteur, police, armée, etc. existera toujours, à l’instar de ce qui se passe même dans notre organisme doté de son propre système immunitaire. Et si le système n’est pas institué, l’autodéfense individuelle s’installera et armera, in fine, syndicats, mouvements sociaux, milices... Et la boucle sera rebouclée, revenant à la solution par la force. Quoi qu’il en soit, ce système protecteur aura deux fonctions : empêcher une action ou forcer une remise en question, notion qu’il vaut mieux, dans l’esprit hôdon, opposer à celle de punition. Le but en effet n’est pas de se venger, même pas d’éduquer, mais d’enseigner, certes avec une certaine contrainte parfois pour écouter.
Il n’est pas possible de forcer l’apprentissage à celui qui n’en veut pas écouter du tout. Dans ce cas, c’est comme si la personne se renfermait dans un coma cognitif que seule la « gifle » peut réveiller. Mais une gifle, ce n’est pas un coup de poing létal ! Ce n’est pas un affrontement, le but est de secouer pour passer à l’opération suivante, le dialogue. Et là non plus, il ne faut pas que le dialogue soit un coup de poing, une sorte de « consensus » à sens unique : « si tu n’es pas d’accord avec moi, tu le regretteras ! » Le dialogue, s’il a déplacé le combat physique par le psychique en usant de mots en guise d’armes, n’est pas non plus la solution, car la soumission appelle tôt ou tard à la révolte.
La première étape sera souvent de déterminer le message porté par l’« étiquetage » insultant. Cela impose donc d’interroger l’agresseur sur le sens et la valeur neutre ou dépréciative qu’il donne au mot et par la suite de lui montrer le ressenti de l’agressé. Si l’agresseur se sent coupable en son for intérieur, il n’avouera pas aisément qu’il s’agirait d’une plaisanterie à caractère vexatoire, d’une tentative d’humiliation de dominant qui veut s’imposer. Il faudra dans un but d’ouverture souvent accepter ce silence ou ce mensonge. Il vaut mieux un rideau qu’une porte close. Il vaut mieux laisser le bénéfice du doute pour mieux progresser et considérer que ce qui importe c’est d’apprendre à éviter de blesser, même inconsciemment.
La « punition » ne devrait jamais être autre chose que l’enseignement de la souffrance de l’autre et la réparation, autant que possible, des dégâts. Elle devrait faire partie du processus pédagogique et d’expériences partagées. Ce qui est utile est d’essayer de grandir ensemble, non de détruire tant qu’il n’y a pas de menace mortelle. Autant la force devrait être confiée à ceux qui savent la maîtriser, autant la réparation par la communication requiert une certaine expertise toujours à la lumière des découvertes scientifiques du fonctionnement de l’intelligence. L’art de la pédagogie est un art complexe qui ne s’improvise pas.
Enfin, il faut aussi introduire dans cette pédagogie l’art de gérer les susceptibilités, justifiées ou non, pour surmonter, et donc vaincre, l’agression. Stratégiquement, rester indifférent perturbe bien plus désagréablement l’agresseur que rentrer dans son jeu, mais psychiquement, la sérénité apporte un confort tant à la réflexion qu’à la réponse qu’il convient de répliquer. Le problème est que l’équanimité ne s’acquiert pas aisément et qu’elle n’est guère enseignée, surtout dans les systèmes où l’exaltation des revendications n’est souvent que la seule parade à la fébrilité de la compétition et au stress d’être exclus de la communauté nourricière et protectrice.
- Liens externes du projet pour échanger et communiquer : Facebook - le blog
- Liens de la saga - Hôdo, la légende - et sur Facebook