Parti Hôdo/Abris stables

 

Un article de Livingstone.

Parti Hôdo
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Les ministères hôdons
Le ministère du droit à l'abri et à l'évitement

Sommaire

le logement de longue durée

Il y a trois cas où il faut construire ou fournir un logement de longue durée : la naissance puisque tout citoyen y aurait droit, la reconstruction suite à un désastre quelconque pour refaire ce qui a été perdu, et le nouveau venu qui abandonne sa résidence initiale. Il faut aussi inclure à ces derniers le nomade qui devient sédentaire. Le logement de longue durée devrait être la norme pour tout le monde, nomades inclus, même si pour ces derniers, le changement de lieu est plus fréquent et est partagé dans le temps et l’espace. C’est le seul « droit » incontournable de la loi de Hôdo. Il devrait résumer et supplanter les Droits de l’Humain, mais toujours soumis au « devoir » de respect de toute intelligence.

La longue durée doit s’entendre dans le fait que chacun a besoin de se poser dans un environnement maîtrisé, c’est-à-dire, à défaut d’être amical, au moins non hostile. Même les nomades ne vivent pas hors contexte. Et même les ermites savent où ils mettent les pieds. Tout le monde a besoin d’une « tribu » et la pire punition pour la plupart des animaux, dont l’humain est le bannissement du clan. C’est pourquoi tous les « migrants » essayent toujours de voyager avec le leur ou de le refaire là où ils s’installent, même s’ils se fondent dans la population d’accueil.

Il y a du point de vue hôdon deux plans d’administration des ressources : celui des communautés de voisinage et celui de la planète entière car l’écologie n’a pas de frontières. Ces tâches ne devraient pas être incompatibles entre elles.

Un État hôdon aurait la mission de veiller à la protection de la planète de concert avec tous les homologues : un pourcentage objectivement évalué de sol sera toujours attribué à « Gaïa ». Il devrait aussi s’assurer que chacun dispose d’un abri minimum hôdon tout en tenant compte de l’infrastructure environnementale physique et sociale. En résumé : refuge + lieu de vie. Pour cela, il pourrait fournir des listes de logements disponibles et des terrains vacants disponibles pour devenir des lieux bâtis, car il est commode d’avoir des organismes qui centralisent l’information recueillie. Il ne s’agit pas de la filtrer ni de la disséminer selon une idéologie quelconque, il s’agit de savoir où trouver aisément l’information à enrichir, mettre à jour et exploiter au lieu de se perdre dans les « réputés » labyrinthes des administrations. En ce sens, les progrès de l’internet peuvent très bien contribuer au partage des ressources en temps réel, qu’il s’agisse de voitures, de logements et plus tard de nombreuses autres choses auxquelles on ne pense pas encore, mais qui commencent déjà. Évidemment cela va ébranler voire briser bien des monopoles, et l’internet se verra souvent attaqué.

Les populations ont leur propre intelligence collective pour résoudre les problèmes d’intendance, sans avoir l’œil omniprésent d’un État. C’est à elle à gérer leurs ressources, ce qui implique le développement d’une responsabilité « civique » de chacun dans son environnement qui ne se résume pas à se retrancher derrière une « dîme » qui permet soit d’avoir la conscience tranquille en rejetant le problème sur les « responsables » du système, soit de courber l’échine en sachant que quoique l’on fasse cela sera broyé par une machine aveugle.

Puisqu’un État hôdon ne pourrait pas intervenir à coup de lois, de jugements pour donner les sanctions qu’une police ferait appliquer, comment protéger partout le droit à l’abri et assurer le respect de toute forme d’intelligence ? Si le droit à l’abri est incontournable, il n’est néanmoins pas possible avec les deux lois de Hôdo d’imposer à qui que ce soit d’héberger, même temporairement, qui que ce soit. En effet, une politique hôdonne est de type « démocratie diluée », car acratique. On pourra alors reprocher que laisser les rênes aux populations locales peut favoriser la xénophobie. Nous y reviendrons car cela mérite un thème en soi. Mais, d’ores et déjà, il ne faut pas voir systématiquement rien que manque de charité, là où le partage d’un espace pose de nombreux problèmes psychologiques et logistiques. L’espace à gérer ne se fera pas de la même manière s’il est encastré dans une vallée de montagne, dans une oasis, dans les larges étendues en bordure des rivières, dans des cités surpeuplées… Les protocoles comportementaux seront toujours adaptés au milieu. Même s’ils peuvent et doivent évoluer, ils sont intimement liés à l’expérience de survie locale et cela ne se bouscule pas à coups d’ordonnances.

Trouver une solution ne peut se faire qu’en connaissant les contextes locaux, pas en imposant des quotas qui ne seront pas respectés et parfois mal vécus car accompagnés d’anathèmes de toutes sortes par les Dominants qui s’en lavent les mains, eux, ayant fait le plus « difficile » de leur point de vue : négocier les quotas. Il est en effet trop fréquent que les « maîtres » disent « ceci ne va pas ! », mais sans donner d’explications, et encore moins les solutions. Monter du doigt la faute apporte beaucoup moins que montrer un moyen de ne pas la reproduire. C’est l’objectif principal de Hôdo… chercher des réponses aux questions dans un esprit « brainstorming » plutôt qu’omniscient. Le respect de toute intelligence doit tenir en compte de cet aspect du passage d’un enseignement, voire d’un ordre. Pour Hôdo, donc, le seul apport non intrusif serait de fournir à tous, sans limitations discriminatoires, l’expérience de chacun pour que chacun en tire un profit adapté à son contexte. C’est ce qu’on appelle la « gestion de la connaissance » et cela, oui, serait à la dimension d’un État, voire de la planète. Et c’est sans doute l’un des avènements les plus intéressants de l’internet.

Ce qui suit est en rédaction ou en profond remaniement
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