Fukushima
Un article de Livingstone.
Remue-méninges hôdons
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Tout d'abord, ce thème étant particulièrement sensible à la date de publication, il faut rendre hommage à toutes victimes japonaises des conséquences du séisme du 11 mars 2011. Cet article ne peut, ne doit, ne veut pas profiter de ces malheurs pour argumenter une quelconque théorie socio-économique sans un profond respect vis-à-vis de toute la population japonaise, en n’oubliant à aucun instant leur exemple de courage silencieux.
À cette population, il ne faut en rien retirer la valeur et la compétence de tous ceux qui ont travaillé de près ou de loin pour les centrales nucléaires. Il est trop facile après un risque de pointer du doigt ceux qui l'auraient sous-évalué. En fait, la plupart des incidents sur tous les projets sont liés souvent à l'accumulation d'évènements. Aucune simulation ne permet de prévoir la superposition d'accidents même si chacun séparément a été consciencieusement évalué.
Bien sûr, les « verts » vont en profiter pour faire valoir leur conviction non nucléaire. L'histoire ne leur donne pas tort, mais en même temps aucune solution n'est vraiment avancée pour « contourner » le problème de l'énergie. Mieux, on pourrait même dire que les seuls à y réfléchir sont précisément les spécialistes du « nucléaire », car, ce que personne ne voit, c'est que ce domaine s'améliore sans cesse tant en performance qu'en sécurité...
Du point de vue hôdon, la solution est à chercher ailleurs. Une grande part de nos malheurs viennent de l'esprit de domination. C'est cet esprit qui pousse gagner toujours plus de pouvoir. Or, aujourd'hui, une grande part de ce pouvoir provient du commerce et plus précisément de la consommation. Pour consommer plus, il faut simultanément rendre rapidement obsolètes les biens acquis et en produire toujours plus. Recycler et produire requiert de l'énergie.
Plus on consomme, plus il faut de l'énergie. Mais les sources d'énergies « vertes » ne sont pas assez puissantes pour répondre au besoin de l'humanité d'aujourd'hui. Et il ne faut pas rêver, capturer l'énergie n'est jamais gratuite. En caricaturant exagérément, on peut se demander ce que serait notre planète complètement recouverte de capteurs solaires éclairant chichement nos demeures plongées dans l'ombre.
La volonté de production est telle que les services de maintenance sont aussi diminués. On peut penser que c'est hélas, vrai, même dans les meilleures centrales nucléaires. Les budgets uniquement orientés vers la « production » quantifiable fait fi des autres besoins et activités justement au moment même où l'on prône l'obsolescence rapide. Peut-être serait-il sage de se rappeler que les organismes vivants consomment de l'énergie, proportionnellement beaucoup d'énergie, même au repos, essentiellement pour « maintenir » le système opérationnel.
Pour continuer notre allusion aux êtres vivants, il faut aussi, hélas, se souvenir que toute croissance anarchique comme le cancer peut conduire à une mort anticipée. Serons-nous le cancer de notre planète ? Ce berceau de l'humanité n'est-il destiné qu'à devenir son cercueil ? De l'énergie, nous en aurons sûrement besoin d'une grande quantité pour survivre... mais il faudra au préalable freiner nos appétits insatiables de domination économique et penser à une nouvelle forme d'économie. Il faut commencer par comprendre et gérer nos instincts de domination, il faut peut-être enfin commencer par comprendre l'humain autant que l'atome...
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