Tribu

Un article de Livingstone.

Version du 14 avril 2010 à 14:44

L'homme est tribal

Spontanément l'homme cherchera une communauté qui lui assure la sécurité peut-être même avant de penser à unir les forces et compétences pour plus de confort. Il cherchera souvent la protection du groupe ou, à l'intérieur de celui-ci, le protecteur qui organisera la tribu contre les dangers extérieurs.

Pour cela, il a besoin d'un code marquant l'obéissance au protecteur et la collaboration avec les autres membres, ce qui donnera naissance aux diverses formes de politesses.

Le partage est toujours un dérangement, même dans une tribu. En effet toute action faite pour autrui demande une logique compensation car un organisme vivant ne peut travailler à perte. La rétribution peut être aussi bien affective que matérielle. Les sentiments sont plus faciles à partager dans les petits clans. La relation de confiance est très utile pour faciliter le partage, voire le négoce.

Ces échanges d'affections, associés ou non à des rituels plus ou moins complexes et codifiés, renforcent la cohésion du groupe. Toute non conformité aux règles tribales qui en découlent est ressentie comme une menace, or le danger potentiel est principalement vu comme étant à l'extérieur du groupe. Il est donc nécessaire de reconnaître rapidement qui en appartient et quels sont ses intentions, d'où la naissance des différents uniformes. C'est sans doute pourquoi l'aspect visuel des gens influent tellement sur les jugements a priori. Il y a, à ce niveau, guère de différence en la couleur de peau, le tatouage ou le port de la cravate. L'esprit va mettre dans la case émotive associée la personne avant même qu'elle ait pu entamer le moindre échange d'idées.

L'une des grande caractéristique de l'intelligence, est de manipuler les connaissance sous forme d'ensembles. Cette capacité à catégoriser conduit à des amalgames. Le comportement n'est en soi pas anormal, car il consiste souvent à regrouper l'ensemble des indicateurs de dangers pour assurer la survie de l'être, puis du groupe. La peur plus que le manque d'intelligence contribue à la xénophobie.

La créativité humaine le pousse à reculer les moyens de satisfaire ses besoins vitaux en imaginant des solutions qui requièrent de plus en plus de matière, d'énergie et d'informations. Les clans sont donc contraints de s'associer entre eux. Comme pour l'individu, l'association a toujours deux choix, non exclusif, la synergie et la domination/soumission.

Un clan a très souvent une structure mixte que l'on retrouve dans les clivage politique: d'une part un noyau dur, intransigeant assure le respect des lois qui régissent les rapports, mais d'autres part des êtres curieux ,électrons libres de surface, explorent et s'adaptent facilement au milieu extérieur. Grâce à ces derniers, les clans peuvent s'agglutiner.

Peu à peu, de gigantesques associations de population se créent, par synergie ou par la contrainte. Ils sont réunis tant qu'ils ont un intérêt commun. Les protocoles sont confondus avec les traditions ancestrales des clans antérieurs dominants. Mais l'humain est foncièrement tribal. Noyé dans la masse des mégapoles, des nations... il reconstitue spontanément des clans à sa dimension.

La diversité de ses activités et des possibilités qui lui sont offertes, lui permet d'appartenir à différents groupes. Mieux, comme c'est un être imaginatif, il est aujourd'hui capable de créer des tribus virtuelles.