Travail

 

Un article de Livingstone.

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'''Au travail !'''
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Le travail, tour à tour, devoir, droit, placement ou mérite selon le courant socio-politique dominant.
 
Pourtant, dès l'instant où l'homme vit, son corps travaille, même au repos.
Pourtant, dès l'instant où l'homme vit, son corps travaille, même au repos.
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Et l'homme à beau être un animal évolué, il est avant cela, matière et énergie.
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Et l'homme a beau être un animal évolué, il est avant cela, matière et énergie.
Avant d'appartenir à l'ordre des primates, et sans préjuger de la notion d'esprit qui l'animerait, l'humain existe physiquement dans un univers qui lui impose ses lois.
Avant d'appartenir à l'ordre des primates, et sans préjuger de la notion d'esprit qui l'animerait, l'humain existe physiquement dans un univers qui lui impose ses lois.
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Pour réaliser une transformation, c'est-à-dire un travail en physique, il faut au préalable disposer d'un « capital », d'énergies potentielles disponibles.
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Pour réaliser une transformation, c'est-à-dire un travail en physique, il faut au préalable disposer d'un « [[énergie|capital]] », d'énergies potentielles disponibles.
L'être vivant, en perpétuelle transformation, a cette faculté de rechercher et d'emmagasiner ces énergies potentielles.
L'être vivant, en perpétuelle transformation, a cette faculté de rechercher et d'emmagasiner ces énergies potentielles.
Mais cette recherche d'énergie ne doit pas coûter plus que son utilisation.
Mais cette recherche d'énergie ne doit pas coûter plus que son utilisation.
Aussi, l'être vivant est-il un [[intelligence|être intelligent]], sachant optimiser le rendement de la capture d'énergie pour vivre (mieux).
Aussi, l'être vivant est-il un [[intelligence|être intelligent]], sachant optimiser le rendement de la capture d'énergie pour vivre (mieux).
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Ce qui fera dire à Henri Laborit : « Le cerveau, ça ne sert pas à penser, mais à agir. »
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Ce qui fera dire à Henri Laborit : « Le cerveau, ça ne sert pas à penser, mais à agir. »
Si travailler est dans notre nature même, et dominer est dans notre stratégie, il n'est pas étonnant que l'homme use de son intelligence pour exploiter l'homme. Le capital, notion physique neutre en soi, sous l'optique du capitalisme débouche sur la production de biens consommables et la boulimie induite forçant à consommer toujours plus des biens de plus en plus rapidement éphémères.
Si travailler est dans notre nature même, et dominer est dans notre stratégie, il n'est pas étonnant que l'homme use de son intelligence pour exploiter l'homme. Le capital, notion physique neutre en soi, sous l'optique du capitalisme débouche sur la production de biens consommables et la boulimie induite forçant à consommer toujours plus des biens de plus en plus rapidement éphémères.
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L'intelligence devait permettre de rentabiliser le travail en créant des outils et des procédures appropriées et il semblait logique que c'était pour dépenser moins d'énergie lors de son accumulation. Mais les dominants, capitalistes ou non, s'arrangent pour que cet enrichissement leur revienne en premier lieu.
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L'intelligence devait permettre de rentabiliser le travail en créant des outils et des procédures appropriées et il semblait logique que ce fût pour dépenser moins d'énergie lors de son accumulation. Mais les dominants, capitalistes ou non, s'arrangent pour que cet enrichissement leur revienne en premier lieu.
S'il est vrai que le travail collectif permet plus que le travail d'une seule personne, il est vrai aussi que beaucoup de dominants profitent du besoin de coordination pour se comporter en bienveillants proxénètes protecteurs.
S'il est vrai que le travail collectif permet plus que le travail d'une seule personne, il est vrai aussi que beaucoup de dominants profitent du besoin de coordination pour se comporter en bienveillants proxénètes protecteurs.
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Ainsi, il se crée des classes de « travailleurs »et de dirigeants entre lesquels une nuée de petits chefs-ludions se battent. Parmi ces derniers certains savent exploiter le mécontentement de la base et profiter des luttes de classes pour inverser des tendances, leur tendance, pas celle de la base.
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Ainsi, il se crée des classes de « travailleurs » et de dirigeants entre lesquels une nuée de petits chefs-ludions se battent. Parmi ces derniers certains savent exploiter le mécontentement de la base et profiter des luttes de classes pour inverser des tendances, en leur faveur, pas celle de la base, même si cela fait partie du « marché ».
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Laborit en dira : « La notion de classe, malgré les réalités qu'elle contient, détourne l'attention du problème fondamental de la destinée humaine. L'essence de l'homme est-elle le travail, qui débouche sur la production de biens consommables, ou la connaissance ? Si l'essence de l'homme est la connaissance, l'évolution est ouverte en grand, infiniment. Si c'est le travail, l'évolution est prête pour les crises, les dominations économiques et les guerres, quelles que soient les idéologies dominantes ».
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Laborit en dira : « La notion de classe, malgré les réalités qu'elle contient, détourne l'attention du problème fondamental de la destinée humaine. L'essence de l'homme est-elle le travail qui débouche sur la production de biens consommables, ou la connaissance ? Si l'essence de l'homme est la connaissance, l'évolution est ouverte en grand, infiniment. Si c'est le travail, l'évolution est prête pour les crises, les dominations économiques et les guerres, quelles que soient les idéologies dominantes ».
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Car c'est bien là qu'est le problème: il ne s'agit pas de faire de révolution pour changer la distributions des rôles et des ressources mais pour savoir quel est le vrai travail de l'homme.
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Car c'est bien là qu'est le problème : il ne s'agit pas de faire de révolution pour changer la distribution des rôles et des ressources, mais pour savoir quel est le vrai travail de l'homme.
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Ce basant sur les concepts de cybernétique, Laborit ira même jusqu'à énoncer : « Il n'est pas utopique d'affirmer que l'Humanité ne peut continuer à toujours faire plus de marchandises pour augmenter un profit dont le but essentiel est de faire encore plus de marchandises : régulation en tendance dont on peut prévoir que le pompage n'est pas loin ». Il avait anticipé les sur-primes et la crise financière de 2008!
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Ce basant sur les concepts de cybernétique, Laborit ira même jusqu'à énoncer : « Il n'est pas utopique d'affirmer que l'Humanité ne peut continuer à toujours faire plus de marchandises pour augmenter un [[profit]] dont le but essentiel est de faire encore plus de marchandises : régulation en tendance dont on peut prévoir que le pompage n'est pas loin ». Il avait anticipé les surprimes et la crise financière de 2008 !
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L'intelligence devrait conduire pourtant à une diminution de fatigue, c'est à dire à une diminution de travail en vue de capitaliser les énergies et matériaux indispensables à notre vie avec un certain confort.
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L'intelligence devrait conduire pourtant à une diminution de fatigue, c'est-à-dire à une diminution de travail en vue de capitaliser les énergies et matériaux indispensables à notre vie avec un certain confort. Alors, pourquoi le stress est-il croissant dans nos sociétés « exemplaires »? À qui sert le travail?
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<!--Diminuer les heures de travail, c'est accroître celles consacrées aux loisirs. Tout dépendra de ce que l'on entendra par loisirs et de ce que les
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sociétés feront de ces hommes oisifs. Il semble bien que ce ne soit encore là qu'un mauvais tour qu'est en train de nous jouer la sémantique. Les
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Diminuer les heures de travail, c'est accroître celles consacrées aux loisirs. Tout dépendra de ce que l'on entendra par loisirs et de ce que les sociétés feront de ces hommes oisifs. Il semble bien que ce ne soit encore là qu'un mauvais tour qu'est en train de nous jouer la sémantique.
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loisirs ne peuvent être les mêmes demain que ce qu'ils étaient hier ou que ce qu'ils sont encore aujourd'hui. Encore un mot qui, si nous n'y prenons
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Les loisirs ne peuvent être les mêmes demain que ce qu'ils étaient hier ou que ce qu'ils sont encore aujourd'hui. Encore un mot qui, si nous n'y prenons garde, risque de nous tromper, car son contenu sémantique est en train de changer. Le monde autour de l'homme s'est transformé, par l'action même de l'homme sur lui.
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garde, risque de nous tromper, car son contenu sémantique est en train de changer. Le monde autour de l'homme s'est transformé, par l'action même de
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L'homme approche du moment où son cerveau va prendre le pas sur ses mains, si l'on me permet cette comparaison osée. De même qu'aux
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l'homme sur lui. L'homme approche du moment où son cerveau va prendre le pas sur ses mains, si l'on me permet cette comparaison osée. De même qu'aux
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temps lointains la station debout a libéré les mains et que le développement cérébral est devenu nécessaire à l'utilisation coordonnée des membres qui d'antérieurs devinrent supérieurs et qui jusqu'alors avaient surtout servi à marcher, aujourd'hui les mains devenues moins utiles, car remplacées par des machines, vont libérer le cerveau pour des fonctions plus spéculatives.
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temps lointains la station debout a libéré les mains et que le développement cérébral est devenu nécessaire à l'utilisation coordonnée des membres qui
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Il en résulte que si le travail intellectuel est réellement un travail, ce qui peut se discuter, l'homme est appelé à travailler tout autant, sinon plus, mais différemment.
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| d'antérieurs devinrent supérieurs et qui jusqu'alors avaient surtout servi à marcher, aujourd'hui les mains devenues moins utiles, car
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Le manuel disparaîtra pour faire place progressivement à l'intellectuel.
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| remplacées par des machines, vont libérer le cerveau pour des fonctions plus spéculatives. Il en résulte que si le travail intellectuel est
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Et celui-ci travaille aisément douze à quatorze heures par jour, sans prendre de week-end pendant onze mois de l'année.
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Réellement un travail, ce qui peut se discuter, l'homme est appelé à travailler tout autant, sinon plus, mais différemment. Le manuel disparaîtra pour
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Dans ce cas, la civilisation des loisirs risque de décevoir beaucoup.
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| faire place progressivement à l'intellectuel. Et celui-ci travaille aisément douze à quatorze heures par jour, sans prendre de week-end pendant onze
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mois de l'année. Dans ce cas, la civilisation des loisirs risque de décevoir beaucoup.
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convaincu de l'application de la cybernétique, il en employait fréquemment le langage : « Il n'est pas utopique d'affirmer que l'Humanité ne peut continuer à toujours faire plus de marchandises pour augmenter un profit dont le but essentiel est de faire encore plus de marchandises : régulation en tendance dont on peut prévoir que le pompage n'est pas loin ».
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Le travail humain, de plus en plus automatisé, s'apparente à celui de l'âne de la noria. Ce qui peut lui fournir ses caractéristiques humaines, à savoir de répondre au désir, à la construction imaginaire, à l'anticipation originale du résultat, n'existe plus. On aurait pu espérer que, libérés de la famine et de la pénurie, les peuples industrialisés retrouveraient l'angoisse existentielle, non pas celle du lendemain, mais celle résultante de l'interrogation concernant la condition humaine. On aurait pu espérer que le temps libre, autorisé par l'automation, au lieu d'être utilisé à faire un peu plus de marchandises, ce qui aboutit qu'à mieux cristalliser les dominances, serait abandonné à l'individu pour s'évader de sa spécialisation technique et professionnelle. En réalité, il est utilisé pour un recyclage au sein de cette technicité en faisant miroiter à ses yeux, par l'intermédiaire de cet accroissement de connaissances techniques et de leur mise à jour, une facilitation de son ascension hiérarchique, une promotion sociale. Ou bien on lui promet une civilisation de loisirs. Pour qu'il ne puisse s'intéresser à l'établissement des structures sociales, ce qui pourrait le conduire à en discuter le mécanisme et la validité, donc à remettre en cause l'existence de ces structures, tous ceux qui en bénéficient aujourd'hui s'efforcent de mettre à la disposition du plus grand nombre des divertissements anodins, exprimant eux-mêmes l'idéologie dominante, marchandise conforme et qui rapporte.
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De l'illusion du libre-choix
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La sensation fallacieuse de liberté s'explique du fait que ce qui conditionne notre action est généralement du domaine de l'inconscient, et que par contre le discours logique est, lui, du domaine du conscient. C'est ce discours qui nous permet de croire au libre-choix. Mais comment un choix pourrait-il être libre alors que nous sommes inconscients des motifs de notre choix, et comment pourrions-nous croire à l'existence de l'inconscient puisque celui-ci est par définition inconscient ? (...) Les sociétés libérales ont réussi à convaincre l'individu que la liberté se trouvait dans l'obéissance aux règles des hiérarchies du moment et dans l'institutionnalisation des règles qu'il faut observer pour s'élever pour ces hiérarchies. Les pays socialistes ont réussi à convaincre l'individu que lorsque la propriété privée des moyens de production et d'échanges était supprimée, libéré de l'aliénation de sa force de travail au capital, il devenait libre, alors qu'il reste tout autant emprisonné dans un système hiérarchique de dominance.
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http://clinamen.free.fr/texto/laborit/ef.html
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Le travail humain, de plus en plus automatisé, s'apparente à celui de l'âne de la noria. Ce qui peut lui fournir ses caractéristiques humaines, à savoir de répondre au désir, à la construction imaginaire, à l'anticipation orignal du résultat, n'existe plus. On aurait pu espérer que, libérés de la famine et de la pénurie, les peuples industrialisés retrouveraient l'angoisse existentielle, non pas celle du lendemain, mais celle résultant de l'interrogation concernant la condition humaine. On aurait pu espérer que le temps libre, autorisé par l'automation, au lieu d'être utilisé à faire un peu plus de marchandises, ce qui aboutit qu'à mieux cristalliser les dominances, serait abandonné à l'individu pour s'évader de sa spécialisation technique et professionnelle. En réalité, il est utilisé pour un recyclage au sein de cette technicité en faisant miroiter à ses yeux, par l'intermédiaire de cet accroissement de connaissances techniques et de leur mise à jour, une facilitation de son ascension hiérarchique, une promotion sociale. Ou bien on lui promet une civilisation de loisirs. Pour qu'il ne puisse s'intéresser à l'établissement des structures sociales, ce qui pourrait le conduire à en discuter le mécanisme et la validité, donc à remettre en cause l'existence de ces structures, tous ceux qui en bénéficient aujourd'hui s'efforcent de mettre à la disposition du plus grand nombre des divertissements anodins, exprimant eux-mêmes l'idéologie dominante, marchandise conforme et qui rapporte.
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Au travail !

Le travail, tour à tour, devoir, droit, placement ou mérite selon le courant sociopolitique dominant.


Pourtant, dès l'instant où l'homme vit, son corps travaille, même au repos. Et l'homme a beau être un animal évolué, il est avant cela, matière et énergie. Avant d'appartenir à l'ordre des primates, et sans préjuger de la notion d'esprit qui l'animerait, l'humain existe physiquement dans un univers qui lui impose ses lois.

Pour réaliser une transformation, c'est-à-dire un travail en physique, il faut au préalable disposer d'un « capital », d'énergies potentielles disponibles. L'être vivant, en perpétuelle transformation, a cette faculté de rechercher et d'emmagasiner ces énergies potentielles. Mais cette recherche d'énergie ne doit pas coûter plus que son utilisation. Aussi, l'être vivant est-il un être intelligent, sachant optimiser le rendement de la capture d'énergie pour vivre (mieux). Ce qui fera dire à Henri Laborit : « Le cerveau, ça ne sert pas à penser, mais à agir. »

Si travailler est dans notre nature même, et dominer est dans notre stratégie, il n'est pas étonnant que l'homme use de son intelligence pour exploiter l'homme. Le capital, notion physique neutre en soi, sous l'optique du capitalisme débouche sur la production de biens consommables et la boulimie induite forçant à consommer toujours plus des biens de plus en plus rapidement éphémères. L'intelligence devait permettre de rentabiliser le travail en créant des outils et des procédures appropriées et il semblait logique que ce fût pour dépenser moins d'énergie lors de son accumulation. Mais les dominants, capitalistes ou non, s'arrangent pour que cet enrichissement leur revienne en premier lieu.

S'il est vrai que le travail collectif permet plus que le travail d'une seule personne, il est vrai aussi que beaucoup de dominants profitent du besoin de coordination pour se comporter en bienveillants proxénètes protecteurs. Ainsi, il se crée des classes de « travailleurs » et de dirigeants entre lesquels une nuée de petits chefs-ludions se battent. Parmi ces derniers certains savent exploiter le mécontentement de la base et profiter des luttes de classes pour inverser des tendances, en leur faveur, pas celle de la base, même si cela fait partie du « marché ».

Laborit en dira : « La notion de classe, malgré les réalités qu'elle contient, détourne l'attention du problème fondamental de la destinée humaine. L'essence de l'homme est-elle le travail qui débouche sur la production de biens consommables, ou la connaissance ? Si l'essence de l'homme est la connaissance, l'évolution est ouverte en grand, infiniment. Si c'est le travail, l'évolution est prête pour les crises, les dominations économiques et les guerres, quelles que soient les idéologies dominantes ».

Car c'est bien là qu'est le problème : il ne s'agit pas de faire de révolution pour changer la distribution des rôles et des ressources, mais pour savoir quel est le vrai travail de l'homme.

Ce basant sur les concepts de cybernétique, Laborit ira même jusqu'à énoncer : « Il n'est pas utopique d'affirmer que l'Humanité ne peut continuer à toujours faire plus de marchandises pour augmenter un profit dont le but essentiel est de faire encore plus de marchandises : régulation en tendance dont on peut prévoir que le pompage n'est pas loin ». Il avait anticipé les surprimes et la crise financière de 2008 !

L'intelligence devrait conduire pourtant à une diminution de fatigue, c'est-à-dire à une diminution de travail en vue de capitaliser les énergies et matériaux indispensables à notre vie avec un certain confort. Alors, pourquoi le stress est-il croissant dans nos sociétés « exemplaires »? À qui sert le travail?

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