Profit

 

Un article de Livingstone.

Il n’y a pas d’action sans attente de gratification. L’organisme vivant ne travaille pas à perte sans risque de mourir. Ainsi, le profit, quel qu’il soit, pèse dans la balance de tous nos choix même s’il prend un sens à la fois restrictif et dévoyé dans la société de consommation.

Le profit doit compenser les pertes dues au travail pour obtenir l’objet désiré, qu’il soit matériel, abstrait ou autre. Il est possible d’améliorer le profit de deux manières non exclusives. L’objet obtenu est plus « profitable » ou l’effort à réaliser pour l’obtenir est moindre.

L’intelligence joue beaucoup dans les deux cas. Dans le premier, il faut anticiper, projeter... Dans le second, il faut manipuler avec habileté.

Cette manipulation concerne aussi bien l’activité physique que les concepts. Cet art appliqué à la communication peut même acquérir le sens « péjoratif » de la manipulation d’autrui.

Toute négociation a pour but de proposer un « prix » à un échange sachant que l’objectif final est d’en obtenir le meilleur profit. La manipulation dans le sens de l’influence prend toujours part à cette transaction, car elle est intrinsèque à notre nature au même titre que les fantasmes, l’agressivité, la domination, le narcissisme et toutes ces « choses honteuses » dont on se garde bien de parler et qui sont pourtant bien nôtres. Une erreur, car comment peut-on comprendre et maîtriser ce que l’on cache comme une une vipère que l’on cache sous l’oreiller pour s’endormir, la conscience tranquille.

La recherche du profit, comme toute attitude humaine, peut être imprégnée de plus ou moins de compassion. Il y a synergie lorsque le profit semble être avantageux pour chacun. Il y a domination lorsque le dominé a le sentiment d’être soumis à contre-gré.

Comme toute attitude humaine, elle peut être auto développée ou éduquée. Dans ce dernier cas, la rétention d’information permet de maintenir un avantage sur autrui. C’est ainsi que les techniques dites de « management » ne sont enseignées qu’à l’élite.

Pour pallier d’éventuelles disettes, le profit est capitalisable, que ce soit les graisses accumulées dans les organes ou l’or stocké dans les banques. Cette capitalisation est même incontournable dans les systèmes n’utilisant pas la notion de crédit virtuel, c’est-à-dire les systèmes à échanges énergétiques purs sans apport d’information.

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