Tolérance et compassion

 

Un article de Livingstone.

Le respect de toute intelligence ainsi que de son support, première loi de la Charte de Hôdo, impose la pratique de la tolérance et de la compassion.


L'un comme l'autre, les termes tolérance et compassion peuvent être fréquemment dévoyés.

  • La tolérance est la capacité à accepter ce que l'on n'accepterait pas spontanément, c'est-à-dire, crûment dit, une agression réelle ou non engendrant une souffrance. Hélas, il est fréquent pour des agresseurs en ces temps de démocratie bon chic bon genre de brandir une quelconque interprétation des Droits de l'Humain pour imposer son point de vue et sa manière d'être à autrui. L'autrui en question n'ose plus exprimer son désaccord, de peur d'être considéré comme opposé aux « valeurs » fondamentales des sociétés.
    Si l'ataraxie permet, à force d'exercices, d'accepter avec équanimité les agressions de la vie, elle ne doit pas être une contrainte imposée par démagogie. C'est pourquoi la deuxième loi de la Charte stipule le respect du droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo)
  • La compassion est le sentiment par lequel on est porté à percevoir ou ressentir la souffrance des autres, et poussé à y remédier. Le mot compassion provient du latin cum patior, « je souffre avec ». Là non plus, il ne s'agit pas de tomber dans le prêt-à-penser politiquement correct, ni d'acheter un passeport pour un paradis post mortem, et encore moins de voyeurisme.

La Charte utilise à deux reprises le terme « respect », car cela suppose un effort de compréhension, qui est bien plus proche de la notion de compassion.

La compassion bien pratiquée permet de ressentir ce que souffrirait l'autre de nos actes. C'est cela précisément « respecter » toutes intelligences ainsi que son support, en l'occurrence, le corps. Et donc, si l'on n’a pas l'intention d'agresser l'autre, c'est à ce moment-là que l'on commencera, peut-être, à réfléchir sur comment partager un même espace vital de liberté.


Dans le concept hôdon, toute action doit venir de soi et ne pas être imposée. C'est la seule manière de maîtriser l'agressivité dominatrice latente en chacun de nous. C'est la seule manière d'éviter que les tolérances contraintes ou les commisérations paternalistes n'induisent la revanche, tôt ou tard.

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