Démocrature
Un article de Livingstone.
Ou les « dictatures » démocratiques...
Périclès : « La démocratie c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. »
Wikipedia : Le terme démocratie désigne un corpus de principes philosophiques et politiques, suivant lequel un groupe social donné organise son fonctionnement par des règles : élaborées, décidées, mises en application et surveillées par l'ensemble des membres de ce groupe, a priori sans privilèges ni exclusions.
Ce régime implique :
- le principe d'une liberté, comme celle d'expression, de pensée, de rassemblement, de religion, etc. (même si elle est règlementée),
- le principe d'égalité, en particulier l'égalité politique des citoyens (ce régime fonctionnant mieux lorsque ses citoyens, par le biais de l'instruction, acquièrent également les connaissances de base nécessaires à l'accomplissement de leurs devoirs civiques).
C'est deux principes sont déjà en soi incompatibles : il ne peut y avoir égalité sans une restriction de liberté dès l'instant où il y a des devoirs pour respecter l'égalité.
Sans refuser la démocratie, de nombreux penseurs ont mis en avant ses limites si elle n'est pas encadrée par des règles de droit immuables. Au lendemain des expériences révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle et des dérives de la Terreur ou du régime napoléonien en France, Alexis de Tocqueville ou Benjamin Constant soulignèrent certains dangers de la démocratie risquant de devenir une dictature de la majorité.
La démocratie a besoin de la masse, cette masse si souvent méprisée par ailleurs. Une forme améliorée de démocrature est la « démocratie-encadrement », un moyen de contrôler ces masses comme le dénonce Jacques Ellul, en se fondant sur son analyse du « système technicien » et des moyens modernes de propagande. Noam Chomsky arrive à la même conclusion : la démocratie requiert une classe d'élite pour s'occuper de la prise de décisions et « fabriquer » l'assentiment de l'ensemble de la population envers des politiques qui sont supposées dépasser ce qu'elle est capable de développer et de décider par elle-même.
En fait, la démocratie sert ainsi à monter au pouvoir un groupe dominant jouant pendant une plus ou moins brève période le rôle de « monarchie présidentielle » au service d'une « aristocracie sympathisante ». Pour y parvenir, le groupe dominant utilise tous les moyens pour instaurer et maintenir un prêt-à-penser qui lui est favorable. Il peut même teinter de « morale » certains concepts et faire accepter ainsi ses lois qu'il s'empressera de mettre en place pendant la période qui lui aura été allouée.
Face à ces risques sournois de domination, le Projet de Hôdo propose une politique postdémocratique: l'Acratie.
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