Bien public

 

Un article de Livingstone.

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{{évolution|à remanier car doublon avec [[Gaïa]]}}
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{{Politique}}{{Entête|'''Le bien public'''}}
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'''La Terre est notre bien publique'''
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entre {{intro|[[Gaïa|Le respect de la planète]]}}
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et le {{Deuxième loi de la Charte}}
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<s>Mais comment peut-on respecter notre planète comme notre unique vaisseau à travers l'Espace et le Temps, si déjà nous ne sommes pas en mesure de respecter les transports en commun ?
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Chaque entité vivante occupe un espace-temps où elle peut récupérer et stocker des matériaux et de l'[[énergie]], s'y enfermer à l'abri des agressions. C'est la raison fondamentale du besoin de [[liberté]]. La sensation de ne pas avoir la liberté d'agir comme on le veut, surtout quand on peut comparer celle des autres, ou, plus précisément, à des pans de cette «&nbsp;autre&nbsp;» liberté, est un moteur suffisant pour enclencher toute guerre.
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Comment peut-on attendre le respect du bien commun tant que l'on considère que ce qui n'est pas possédé par quelqu'un n'appartient à personne ? Et ce qui n'appartient à personne appartiendrait à l'occupant...
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Le communisme privilégie le bien commun au détriment d'une «&nbsp;liberté&nbsp;» individualiste. C'est probablement une des causes principales de ses échecs face aux «&nbsp;libéralismes&nbsp;», situation que la Chine populaire semble vouloir corriger. Ce peuple qui est plus habitué à la permanence du yin-yang qul'alternance épisodique des démocraties à l'Occidentale trouvera-t-il une solution comportementale des ressources partagées&nbsp;? Quoi qu'il en soit, le respect du bien public est sauvent mis au rebut, par haine et vengeance autant que par insouciance et ignorance.
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Qu'importe si cet occupant est un voisin de palier quelque peu [[Envahisseurs|envahissant]], un défricheur qui envahit un territoire dépourvu de clôtures ou un entrepreneur qui met en vente le sol de la Lune ou de Mars ! Qu'importe les armes et les arguments choisis pour annexer tout territoire : l'argent, la politique, la religion et toutes les philosophies bien pensantes...
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L'espace-«&nbsp;temps&nbsp;» occupé par une entité vivante n'est pas un gadget de SF pour faire mieux qu’espace tout court. Le temps est aussi une ressource indispensable à l'action et donc à l'exploitation de l'espace. Or, le temps est une denrée de plus en plus consommée, voire volée, dans un univers de rendement qui considère que maintes actions sont du «&nbsp;temps zéro&nbsp;», donc, plus que gratuite : inexistante. Ce «&nbsp;temps zéro&nbsp;» est aussi souvent un bien commun : c'est par exemple, le voyageur indélicat qui tire sur la sonnette d'alarme, car il a raté sa station (quand ce n'est pas par jeu, voire par vandalisme). «&nbsp;Ben quoi, j'ai bien le droit de m'arrêter, non&nbsp;!, et ça ne prends qu'une minute&nbsp;!&nbsp;», sauf que cela prend 10 minutes pour redémarrer le train, que des correspondances peuvent être ratée et des trains ralentis, et cela d'autant plus si c'est aux heures de pointe, heure ou précisément des milliers de voyageurs circulent... des milliers de minutes perdues (c'est-à-dire, mises bout à bout, plus de onze jours&nbsp;!).
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Plus insidieux, car plus discret, il y a l'abus des ressources communes en pensant que ce qui est partagé, ce sont les réparations. Partagées surtout par les autres !
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Les transports en commun sont un exemple parmi tant d'autres du bien commun saccagé&nbsp;! Abîmer le matériel en le détruisant, l'usant ou le salissant fait preuve d'un manque de «&nbsp;logique&nbsp;» effarant. Les auteurs s'imaginent toujours que ce sont les «&nbsp;autres&nbsp;» qui payent les réparations pour que tout revienne dans l'ordre. C'est ignorer le coût de la maintenance qui existe partout, même au sein de notre organisme au repos. Évidemment, il n'est pas rare, dans notre société de consommation, vidée de la culture du respect, d'entendre : «&nbsp;ben quoi, j'ai payé, pourquoi remercier&nbsp;?&nbsp;». Il est triste de constater que les dus (droits) de l'homme aient suppléé le respect de l'homme.
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User et abuser... Déjà, il est difficile de respecter celui que l'on voit en ouvrant sa porte, alors, pour l'anonyme, l'invisible, la Terre...
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Le respect de l'homme joint au respect de la planète devrait faire partie de notre enseignement civique. Or, le respect de l'homme passe obligatoirement au respect de son espace, non seulement le privé et individuel, mais aussi celui du groupe, clan, communauté d'utilisateurs, nation... Sans ce respect, tôt tard, le malaise s'installe avec son cortège de revendications, et, hélas ! car ainsi nous sommes faits, ses escalades, ses enchères...
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Comment faire comprendre que la détérioration coûte à tous, quand la publicité incite parfois à saccager, ne fût-ce que pour avoir le « bonheur » de laver plus propre ?
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Le bien commun, c'est plus que l'espace partagé d'un couloir d'immeuble, plus qu'un parking sauvagement occupé, plus que des forêts incendiées... c'est aussi du temps et, peut-être par-dessus tout, de l'intelligence : la langue, les traditions... mais là aussi les envahisseurs ont toujours «&nbsp;le droit de...&nbsp;» au nom de liberté dite fondamentale, et l'envahi n'a qu'a s'excuser et rendre grâce qu'on lui apporte mieux que ce qu'il avait.
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«&nbsp;Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change.&nbsp;» ([[Henri Laborit|H.&nbsp;Laborit]])
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Détruire est inévitable, car inexorablement tout s'use, mais pourquoi accélérer le processus par esprit de « consommation », voire de vandalisme ? Quelle différence y a-t-il tout compte fait dans les résultats ? Aucun si n'est dans l'esprit. Tout est question de « propreté » : consommer est plus propre qu'exprimer sa haine ! Consommer maintient la société que l'on connaît et adore sans autre espoir d'une autre, car toute autre serait pire à ce qu'on nous fait croire...
 
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Mais tout n'est pas perdu ! Il y a le recyclage ! Invention moderne d'anciennes traditions qui se perpétuent chez les pauvres ne participant pas à la consommation.
 
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Le recyclage, n'est-il pas devenu un leitmotiv autorisant la dégradation ? Pourquoi personne ne donne-t-il le prix énergétique du recyclage ? Car récupérer de la matière première requiert de l'énergie et parfois plus que celle de l'extraction, du raffinement et des divers traitements et transports de la matière. Par exemple, pour commencer à pouvoir retravailler le verre il faut au moins 550 °C. À cette température, les microbes sont éradiqués depuis longtemps : alors, en quoi le recyclage du verre est-il plus économique/écologique que la consigne ?
 
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User et abuser... C'est souvent aller à l'encontre des deux lois fondamentales:
 
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*{{Première loi de la Charte de Hôdo}}
 
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*{{Deuxième loi de la Charte de Hôdo}}
 
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'''Faudra-t-il que notre planète berceau devienne planète tombeau pour en apprécier sa valeur ?'''
 
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{{Livingstone}}
{{Livingstone}}
[[category:politique]]
[[category:politique]]

Version actuelle

Le bien public

entre


et le respect du droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo)


Chaque entité vivante occupe un espace-temps où elle peut récupérer et stocker des matériaux et de l'énergie, s'y enfermer à l'abri des agressions. C'est la raison fondamentale du besoin de liberté. La sensation de ne pas avoir la liberté d'agir comme on le veut, surtout quand on peut comparer celle des autres, ou, plus précisément, à des pans de cette « autre » liberté, est un moteur suffisant pour enclencher toute guerre.

Le communisme privilégie le bien commun au détriment d'une « liberté » individualiste. C'est probablement une des causes principales de ses échecs face aux « libéralismes », situation que la Chine populaire semble vouloir corriger. Ce peuple qui est plus habitué à la permanence du yin-yang qu'à l'alternance épisodique des démocraties à l'Occidentale trouvera-t-il une solution comportementale des ressources partagées ? Quoi qu'il en soit, le respect du bien public est sauvent mis au rebut, par haine et vengeance autant que par insouciance et ignorance.

L'espace-« temps » occupé par une entité vivante n'est pas un gadget de SF pour faire mieux qu’espace tout court. Le temps est aussi une ressource indispensable à l'action et donc à l'exploitation de l'espace. Or, le temps est une denrée de plus en plus consommée, voire volée, dans un univers de rendement qui considère que maintes actions sont du « temps zéro », donc, plus que gratuite : inexistante. Ce « temps zéro » est aussi souvent un bien commun : c'est par exemple, le voyageur indélicat qui tire sur la sonnette d'alarme, car il a raté sa station (quand ce n'est pas par jeu, voire par vandalisme). « Ben quoi, j'ai bien le droit de m'arrêter, non !, et ça ne prends qu'une minute ! », sauf que cela prend 10 minutes pour redémarrer le train, que des correspondances peuvent être ratée et des trains ralentis, et cela d'autant plus si c'est aux heures de pointe, heure ou précisément des milliers de voyageurs circulent... des milliers de minutes perdues (c'est-à-dire, mises bout à bout, plus de onze jours !).

Les transports en commun sont un exemple parmi tant d'autres du bien commun saccagé ! Abîmer le matériel en le détruisant, l'usant ou le salissant fait preuve d'un manque de « logique » effarant. Les auteurs s'imaginent toujours que ce sont les « autres » qui payent les réparations pour que tout revienne dans l'ordre. C'est ignorer le coût de la maintenance qui existe partout, même au sein de notre organisme au repos. Évidemment, il n'est pas rare, dans notre société de consommation, vidée de la culture du respect, d'entendre : « ben quoi, j'ai payé, pourquoi remercier ? ». Il est triste de constater que les dus (droits) de l'homme aient suppléé le respect de l'homme.

Le respect de l'homme joint au respect de la planète devrait faire partie de notre enseignement civique. Or, le respect de l'homme passe obligatoirement au respect de son espace, non seulement le privé et individuel, mais aussi celui du groupe, clan, communauté d'utilisateurs, nation... Sans ce respect, tôt tard, le malaise s'installe avec son cortège de revendications, et, hélas ! car ainsi nous sommes faits, ses escalades, ses enchères...

Le bien commun, c'est plus que l'espace partagé d'un couloir d'immeuble, plus qu'un parking sauvagement occupé, plus que des forêts incendiées... c'est aussi du temps et, peut-être par-dessus tout, de l'intelligence : la langue, les traditions... mais là aussi les envahisseurs ont toujours « le droit de... » au nom de liberté dite fondamentale, et l'envahi n'a qu'a s'excuser et rendre grâce qu'on lui apporte mieux que ce qu'il avait.


« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. » (H. Laborit)

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