Catégorisation

 

Un article de Livingstone.

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==L'astrologie==
==L'astrologie==
Au-delà des controverses, ce qui est intéressant de noter, c'est le besoin qu'à l'humanité de disposer d'outils de mesures pour classer les évènements, et, par la suite, d'en tirer des conclusions prédictives. Cette attitude est à la base du comportement scientifique : mesurer, classer, prédire.
Au-delà des controverses, ce qui est intéressant de noter, c'est le besoin qu'à l'humanité de disposer d'outils de mesures pour classer les évènements, et, par la suite, d'en tirer des conclusions prédictives. Cette attitude est à la base du comportement scientifique : mesurer, classer, prédire.

Version du 22 mai 2016 à 12:22

« La catégorisation est l’un des aspects les plus importants du langage.

Sans cette capacité que nous avons de regrouper des objets similaires dans des catégories, le langage serait une suite infinie de noms désignant des objets particuliers. Aussi bien dire qu’il serait impossible.

La catégorisation permet surtout de créer des concepts, c’est-à-dire des représentations mentales générales et abstraites. Et grâce aux concepts, le langage devient un outil qui permet d’étendre nos capacités cognitives pour ensuite s’en servir pour mieux comprendre le monde. »


Sommaire

L'astrologie

Au-delà des controverses, ce qui est intéressant de noter, c'est le besoin qu'à l'humanité de disposer d'outils de mesures pour classer les évènements, et, par la suite, d'en tirer des conclusions prédictives. Cette attitude est à la base du comportement scientifique : mesurer, classer, prédire.

Avant l'invention d'instruments précis et fiables pour mesurer le temps, seuls les astres faisaient office d'horloges. Ainsi les ancêtres firent-ils ce qui était logique de leur point de vue : associer des évènements à cette horloge, une horloge particulièrement complexe, car tous les objets n'y circulent pas à la même vitesse. Trouver des explications et des relations est l'une des activités de l'intelligence. Ainsi, l'observation empirique mena l'homme à catégoriser des comportements humains associés aux astres et à leur positionnement.

Les nombres

L'un des aspects curieux de la catégorisation consiste à celle d'associer des objets à des nombres. Ces mêmes nombres finissant par être des symboles en soi, voire des signes divins. À l'exception du 7, les 10 premiers nombres on tous une relation plus ou moins évidente avec

  • la logique (0, 1)
  • les subdivisions, représentant la dualité (2, 4, 8)
  • la trigonométrie (3, 6... puis 9) ou les relations trinaires.
  • les doigts de la main (5, 10)

Quant au sept, il trouve sa place dans de nombreuses relations comme les péchés... et chaque jour qui passe nous rappelle que nous sommes dans l'un des sept jours de la semaine...

Certaines catégorisations se perdent dans la nuit des temps. Mais cela fut sans doute à l'origine de toutes les mesures : valeurs commerciales, puis valeurs scientifiques...

La femme et l'homme

L'une des premières catégorisations probables de l'espèce humaine fut celle liée au sexe. Ce fut sans doute aussi la première catégorisation discriminatoire.

La catégorisation à partir du visuel semble évidente, portant l'humain s'est souvent senti obliger de faciliter cette « visualisation » par des marquages plus percutants : tatouages, coiffures, vêtements... Mais ces marquages s'apparentent souvent à un étiquetage dérivant sur une relation dominant/dominé.

Il serait bien peu évident de savoir dans quel sens va la domination, car la psychodépendance est souvent plus efficace que la dépendance par la violence ou par les ressources ( financières...). Qu'importe, dès qu'il y a domination, il y a souvent au bout d'un temps plus ou moins long, révolte puis hélas revanche...

Par contre, il semble inéluctable que la catégorisation des attributs et rôles sociaux n'a été déterminé la plupart du temps que par un seul sexe, majoritairement mâle ces deux derniers millénaires.

L'« Occident »

Une autre forme de catégorisation est celle des us et cultures. L'esprit humain catégorise aussi, et peut-être surtout, pour distinguer le bon du mauvais, le favorable du défavorable, l'ami de l'ennemi. Par exemple, il devient fréquent en ce début de XXIe siècle de vouloir créer une sorte de dichotomie de super blocs X/Non-X comme l'Occident/Non-Occident. Or, cette catégorisation de loin bien plus floue que l'astrologie, ne se base pas sur des « mesures » précises, mais sur de vagues délimitations territoriales, ce qui laisse planer l'esprit d'une antique, mais, hélas, toujours renouvelable guerre de terroir, de territoire, de domination. Ce schéma semble absent de l'ethnologie et de l'anthropologie censées être les références en la question. Il serait plus précis et clair d'appeler un chat un chat : l'Occident peut être en effet l'ensemble des sociétés basées sur la culture judéo-chrétienne ou sous influence états-unienne. Mais cette catégorisation risque de faire fi des individus qui composent les grands ensembles...

Catégoriser les comportements humains peut être utile aux sociologues et aux psychologues, toujours dans l'esprit d'expliquer et de « prévoir » la cause et son effet. Chercher à réunir ceux qui partagent une même forme de communication est incontournable non seulement pour l'efficacité des échanges et de la cohabitation, mais aussi du point de vue macroscopique de la société composée d'êtres recherchant des zones sécurisées. Le respect du droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo)recouvre cet aspect communautaire, mais le respect de toute intelligence ainsi que de son support (première loi de la Charte de Hôdo) met en garde de ne pas transformer les zones de l'autre en territoire ennemi à (re)conquérir tôt ou tard.

L'antispam

Les analogies de l'apprentissage avec l'informatique sont très intéressantes surtout lorsqu'il y a interactivité, c'est le cas de l'antispam.

Pour « entraîner » un antispam, la méthode consiste plus ou moins dans un premier temps à initialiser la connaissance en indiquant explicitement ce qui est un spam. Le programme va « catégoriser » ce message comme étant un « modèle ». Par la suite, le logiciel essaie de trouver grâce à ses algorithmes des ressemblances plus ou moins importantes qui détermineront s'il s'agit ou non de spam. En cas de doute et pendant l'apprentissage le programme demande confirmation, affinant ainsi la catégorisation, par exemple, la concordance avec le mot « sexe ».

Les spameurs de leur côté essaient de contourner cette catégorisation en créant des déviations. Ainsi, « sexe » devient « se*e », « sexy », le pire devenant étant l'emploi de confusion comme « sexiste » entraînant la perte de fiabilité de l'antispam. Le problème en fait, c'est que la mémoire du programme antispam est toute petite par rapport à celle des spameurs, la première sature vite et la seconde connaît un mécanisme très utile : l'oubli.

Mais, l'analogie n'est pourtant pas si éloignée. De même que le néophyte ne sait pas comment réinitialiser l'antispam, de même l'humain ne sait pas la plupart du temps — ou toujours — comment se déprogrammer, et même s'il le savait, cela risquerait d'être très — trop ? — perturbateur. Il ne reste donc plus qu'une solution : ne jamais cesser de s'adapter...

Les amalgames

Cet article est une ébauche
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