Société de l'information

 

Un article de Livingstone.

L'homme n'est pas le seul animal à communiquer. En fait, on peut supposer que tous les animaux vivants en « société » s'échangent des informations. Mais, jusqu'à preuve du contraire, c'est chez l'homme que se trouve le plus grand besoin de communiquer comme si le message technique « danger, nourriture... » était insuffisant pour libérer le néocortex emprisonné dans sa boîte. La communication est le seul lien entre notre imagination et la réalité. Ce que nos sens ont capté, ce que nos neurones ont classé, ce que notre imagination a vécu de l'intérieur le monde extérieur, tout cela est une expérience unique. Un vécu tellement unique, que l'homme qui se penche sur son existence se sent bien seul dans cet univers. Cette « réflexion » consciente est peut-être ce qui rend notre espèce différente des autres. On peut estimer qu'une part non négligeable de nos découvertes fondamentales procèdent souvent de la trilogie : « Qui suis-je ? D'où viens-je ? Où vais-je ? » Mystiques, voire maçonniques, ces trois questions ? Ne les retrouve-t-on pourtant pas déjà gravées dans les hiéroglyphes et ne sont-ce point là aujourd'hui des questions de biologistes, d'astronomes et de physiciens ? Notre imagination nous projette bien au-delà du « vécu ». Et, pas nécessairement dans le fantastique, ni dans les scénarios dont nous sommes le héros ! Notre imagination nous permet de voir ce que ni les microscopes, ni les télescopes ne nous dévoilent. Cette imagination fertile devient la source intarissable de l'information.

L'information est si capitale dans la vie de l'homme qu'elle est présente partout et fait l'objet d'études aussi diverses que la littérature, la gestion des bases de connaissances et des systèmes d'informations. L'information est analysée dans sa forme et son fond. Le plus extraordinaire, c'est que l'information débute dans nos gênes.

L'information est possible grâce au fait que la combinaison des forces antagonistes de la physique offre des points d'équilibre où les entités sont relativement stables. Ainsi, l'information peut-être mémorisée. Toutes ces forces de la nature permettent l'existence d'un nombre incalculable de molécules d'ADN présentes dans un nombre tout aussi gigantesque de cellules, voire virus, dont une infime proportion sont assemblées pour constituer des humains qui, au sommet de la complexité, engendrent des sociétés avec leurs traditions et leurs lois, somme d'informations toujours croissantes.

L'information est si prisée qu'avant les scribes, il y avait les conteurs qui donnèrent un nom aux objets jusqu'aux étoiles et même à l'invisible. L'information a son prix dans le commerce qui se partage tous les renseignements, qu'il s'agisse de ceux qui sont soutirés ou de ceux qui sont diffusés en masse par le multimédia. La communication, qui semble à certains comme un bien de l'humanité, est pour d'autres une stratégie pour accroître des monopoles de pensée uniformisée. Pour ces derniers, la masse croissante des exclus du savoir est tout profit. En effet, à part les délinquants qui dérangent, ajoutant parfois de l'eau au moulin de l'insécurité, les autres qui ont souvent honte de montrer leur ignorance sont aisément manipulables, grossissant ainsi la masse des « servants ».

C'est justement ici qu'intervient le pari de ce site : réunir ceux qui veulent détourner l'agressivité vers la volonté de construire, ceux qui veulent sublimer l'instinct de domination en maîtrise, ceux qui veulent partager leur savoir sans prosélytisme. Il ne s'agit pas de réunir, pour créer un parti, un mouvement ou toute autre association ayant un but « dominant ». Le projet Hôdo n'est pas une réunion de prétendues élites, paternalistes condescendants, distribuant avec parcimonie, non seulement leur savoir, mais aussi, et surtout, le moyen d'acquérir l'information, et d'en profiter.

Favoriser l'émergence d'une société de l'information, c'est aussi : Respecter toute intelligence ainsi que son support (première loi de la Charte de Hôdo) .

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