Gouvernance à la Hôdo

 

Un article de Livingstone.

Présenter Hôdo aux élections ?

Ce n’est pas évident, car Hôdo n’est pas un parti en soi et son concept est plus proche de l’anarchie que des autres partis en lice. Alors, pour pouvoir démonter cette démocratie tout en rentrant dans son jeu, faudrait-il élire notre « Lapin Blanc », le candidat « anarchiste » qui symbolise autant la sortie du miroir d’Alice que celui de la « Matrix » ?

Comment serait-ce réalisable techniquement parlant ?

Sommaire

Le lapin blanc Image:TheMatrixAnimated.gif

Tout d’abord, ce « Lapin Blanc » devrait représenter un couple d’administrateurs, car selon l’esprit de Hôdo, toute modération de groupe doit être menée par une femme et un homme, non nécessairement en couple. Ce binôme ne serait pas obligé de partager entre eux une même philosophie ni les mêmes convictions. En plus, ce couple élu, le « Lapin Blanc », devrait s’engager non seulement à mettre en place un système à la Hôdon, mais aussi à se retirer, une fois la mission accomplie ou le mandat démocratique achevé.

Pour mettre en place le « Lapin Blanc », il faut sans doute d’autres moyens pour mettre le pied dans la porte de la démocratie. Mais comme Hôdo est à l’aise sur la Toile, pas besoin d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche, ni de faire la quête, ni de jouer en général avec l’argent, qui, lui non plus, n’a pas vraiment une odeur hôdonne.

Un programme hôdon fera sûrement peur à beaucoup de monde. Il faudra donc bien expliquer comment se ferait cette « révolution ». C’est ce que je vais essayer de faire, par la suite.

Si Hôdo devait présenter à une élection le candidat « Lapin Blanc » — en réalité un couple — sa mission comporterait deux tâches à réaliser pour mettre en place un système hôdon.

Les affaires de l'États

Les ministères à rendre au peuples

En « politique intérieure », il mettrait en place toute une série de fonctionnalités qui permettraient une mise en place douce, car il n’y a aucune raison de créer non seulement des tensions internes, mais aussi des conflits externes et de risquer de se retrouver comme une sorte de kyste à faire disparaître coûte que coûte. Par exemple, nous sommes pieds et poings liés au commerce international, et même si nous ne partageons pas la même notion de l’argent que les autres, nous ne pouvons nous permettre de vivre en autarcie. Par contre, rien ne nous interdirait à créer à l’intérieur une monnaie qui nous soit propre et qui ait un sens plus proche du concept hôdon.

Pour assurer toutes transitions vers un système Hôdo, il faudrait donc mettre en place une sorte de gouvernement, mais pas l’un de ceux qui existent en démocratie, dépendant d’un premier ministre lui-même d’un président, fut-il le Lapin Blanc.

Ce dernier devrait mettre en place des fonctionnalités autonomes même si elles seront interdépendantes par la force des synergies, quitte à faire intervenir une sorte de « syndic-audit-modérateur » pour améliorer la gestion et l’emploi des ressources. Celles-ci, rappelons-le, seraient basées sur une monnaie ayant l’énergie comme étalon, ce qui ne connaît pas de valeurs négatives, donc de dettes.

Le plus important, serait de faire descendre le pouvoir à la base. Les citoyens demanderaient à leur sphère environnementale leurs besoins, et non plus à un dieu placé en haut de la pyramide-république. Ce serait les citoyens ou les professionnels qui s’associeraient entre eux créant collèges, syndicats, mutuelles, coopératives... pour profiter de la mise en commun des compétences pour résoudre les besoins spécifiques.

Ces communautés sont normalement dirigées par des « experts » dans leur domaine qui œuvreraient de manière consensuelle pour le bien de tous les membres. Ces représentants auront sans doute besoin de traiter avec d’autres domaines de compétences afin que les interactions soient gagnantes/gagnantes pour chaque communauté sociale ou professionnelle. On peut penser qu’ils n’auront pas moins de compétence qu’un ministre.

Il n’y aurait donc plus de ministères « gouvernementaux », mais, par contre, voici un exemple de ministre à la hôdon. Le ministre de la Recherche pourrait être le directeur du CNRS. Il dépendrait de l’appréciation de ses pairs et serait « élu » indépendamment des jeux électoraux tant au point de vue du calendrier qu’idéologiquement puisqu’il ne dépendrait d’aucun gouvernement ni élection républicaine. Il va de soi que le CNRS ne serait plus un organisme « gouvernemental » puisqu'il deviendrait un organisme « auto-gouverné ».

Et pour son budget, ce « ministre » aurait à présenter sa requête à d’autres experts, ceux-là en communications, comptabilité, etc. À chacun, sa spécialité. Ce n’est ni les compétences ni les bonnes volontés qui manquent. On oublie qu’une grande partie du tissu social fonctionne avec des bénévoles ou des passionnés de leur métiers, et parfois rien qu’eux. Il est temps que les maîtres des « États » cessent de considérer leurs citoyens comme des « imbéciles » au sens étymologique du terme.

Les ministères hôdons

Les « ministères » dont j’évoquais une possible migration du système démocratique vers le système hôdon, même s’ils n’étaient ni imposés ni figés, pourraient se réduire seulement à trois: un pour chacune des deux lois de fondamentales de Hôdo : le respect de toute intelligence et le droit à l’abri. Et une pour faciliter, mais sans ingérence, tous les processus de consensus.

Le ministère du respect de toute forme d’intelligence

Le respect de toute forme d’intelligence réunirait toutes les compétences du partage des connaissances de l’humanité, et donc de la recherche et de la pédagogie. Comme toute forme d’intelligence s’appuie sur la vie, l’un des pôles principaux serait incontestablement toutes les facettes de la santé, physique, mentale, sociale, ce qui inclurait toutes les formes de secourisme comme les pompiers...

Et comme la vie s’appuie sur celle d’une planète, le respect de la nature en serait une conséquence.

Il faut insister sur TOUTE FORME D’INTELLIGENCE, car trop souvent par le passé, l’intelligence était tour à tour

  • morale, associée à une âme plus ou moins divinisée attribuée aux « élus » ;
  • sexiste, qui conduit le sexe dominant à écarter l’autre sexe de son domaine ;
  • raciste, qui mène à des comportements esclavagistes ou paternalistes, ces derniers étant blessants psychiquement et plus souvent pernicieux ;
  • anthropomorphe, qui permet de mépriser les animaux comme des objets de consommation, mais qui peut dire qu’elle est la frontière entre notre superbe intelligence et celle des autres êtres vivants, déjà que nous ne nous sommes pas gênés pour écraser ceux qui étaient jugés souvent à tort comme moins « intelligents », même parmi les humains ;
  • et toutes les autres formes d’élitisme, dont le but est souvent de se garder la meilleure part du gâteau, mais en fait souvent plus une question de lobbying que de véritable prétendue « supériorité » intellectuelle, voire pragmatique.

La relation avec les autres États

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