Antériorité

 

Un article de Livingstone.

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L'être vivant à besoin d'un espace qui lui assure des ressources et une certaine sécurité.

Cet habitat, terrain de chasse, est tout naturellement occupé par le premier venu, microbes ou végétaux qui se contentent des forces de la nature, essentiellement le Soleil et la gravitation, pour absorber et exploiter la matière première.

Cet espace se retrouve de plus en plus occupé par les espèces qui y prospèrent, mais aussi par l'arrivée de nouveaux venus. Certains de ces derniers cohabitent en symbiose, d'autres se comportent en prédateurs. Souvent, au bout de la chaîne alimentaire se retrouve l'Homme...


Il semble naturellement accepté que le premier humain arrivant dans un espace soit le « propriétaire » des lieux.

Mais l'Homme est aussi un prédateur pour lui-même, aussi n'hésite-t-il pas à envahir le territoire des autres humains, que ce soit par l'occupation douce ou violente, par les armes ou les charmes, à prix de sang ou de monnaie virtuelle...

Cette règle de l'antériorité ne se pose pas lorsqu'il y a symbiose en sachant Respecter le droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo). Malheureusement, ce n'est pas souvent le cas. Pire, l'envahi arrive parfois à avoir honte d'occuper le terrain de l'envahisseur... Humour grinçant, humour noir ? Si peu...

Mais que faut-il entendre par « antériorité » ? En effet, l'Homme a souvent recours à la mémoire de l'histoire qui dépasse sa propre existence pour revendiquer cette antériorité.

Ne faudrait-il pas alors restreindre l'« antériorité » de l'occupation d'un territoire aux vivants contemporains ? Sinon on risquerait d'avoir en permanence des luttes pour revenir à une situation antérieure... Laquelle, d'ailleurs ? Pourquoi devrait-elle s'arrêter à l'aube de l'Histoire ? Car, en fait, que savons-nous des occupations préhistoriques ? Quel était le premier homme qui occupait un emplacement convoité ? Et qui peut définir ce que signifie précisément « posséder » un territoire ? Il y a déjà des gens qui achètent leur lopin de terre sur la Lune, et cet acte est prétendument légal : au nom de quelle « Vérité » ?

Cet article est une ébauche

Sommaire

Les territoires ethniques

Il semble qu'à l'aube de l'humanité, les humains se déplaçaient en explorateurs vers des terres toujours vierges. Mais certains groupes rebroussèrent chemin, d'autres arrivèrent par une autre route sur un territoire déjà occupé. Dsns le lointain passé, il n'y a pas beaucoup de traces indiquant ce qui se passa dans ce derniers cas: assimilation, extermination, fuite des vaincus vers d'autres territoires éventuellement occupés... Petit à petit, la quasi-totalité des terrains de chasse fut occupée.

Et les humains continuèrent leurs incursions...

Avaient-ils vraiment besoin de nouveaux territoires de chasses ? La notion de territoire de chasse a changé au cours du temps, au fur et à mesure que l’humain commençait à comprendre et maîtriser son environnement. Le territoire est devenu économique, puis idéologique, « morale » collée à une volonté de domination...

Les frontières

Au cours de l’histoire, les différents groupes humains se sont associés en général pour gagner plus ensemble que séparément. On peut penser qu’à l’origine, les frontières étaient soit inexistantes, soit définies par les limites des déplacements des « chasseurs » de ressources. Le problème devait surgir dès que deux communautés empiétaient sur un même territoire. S’il n’y a pas possibilité (ou volonté) de partager des ressources, alors il y a obligatoirement une frontière qui est tracée.

Les grandes manœuvres militarodiplomatiques essaient depuis lors de repousser les frontières pour accroître les ressources, ou leur domination. Il est intéressant de constater à ce niveau que le peuple a tendance à migrer sans qu’on le pousse : vivre mieux le motive souvent suffisamment sans avoir nécessairement faim. Mais l’envahissement du voisin est généralement commandité par les dominants du moment. Le fait que ces derniers soient élus ne change rien. D’ailleurs, les élus, ne sont-ils pas de plus grands Dominants puisqu’ils s’appuient sur une certaine « liberté », celle de les avoir choisis.

Ce n’est pas le Dominant qui ira au front, c’est la chair à canon, les kamikazes qui souvent l’ignorent, car on ne leur dit pas combien reviendront et encore moins combien verront leur bien-être amélioré. Par contre, on leur fera croire qu’ils ont beaucoup à gagner, on leur fera même des promesses posthumes, paradis ou médaille d’honneur. Et de toute manière, celui qui est en face est « méchant » qui ne mérite que punitions.

Le jour où les gens se demanderont qui y gagne à vouloir ignorer que le sang est toujours rouge et les larmes toujours salées, ce jour-là peut-être découvrira-t-on enfin qui sont les dominants.

Les terres recomposées

L’envahissement de quelque type que ce soit se fait toujours au détriment du peuple. Parfois éclatées ou reconstituées, des unités ethniques sont dispersées ou absorbées au cours des différents remaniements des frontières. L’effacement d’une culture est toujours un gâchis non seulement parce que personne ne peut penser détenir à lui seul la vérité, mais aussi parce que les traditions sont le soubassement de la structure mentale des personnes qui y sont baignées. Les amputer de leur tradition, c’est les amputer de moyens de communication.

Les occupations militaires

colonialisme

Lorsque la colonisation se déroule sur un territoire déjà occupé, un certain état d’esprit est nécessaire pour inciter et rassurer les émigrants. En général, le colon n’a pas une attitude hostile vis-à-vis de l’autochtone, mais il est formaté par l’esprit de l’époque, comme d’habitude véhiculé, par toutes les formes de propagande (prosélytisme religieux, philosophique, politique) et de diffusion (presse). Mais il y a une attitude systématique qui se retrouve dans toutes les colonisations de territoires occupés : le mépris de l’autochtone complètement en contradiction avec le respect de toute intelligence ainsi que de son support (première loi de la Charte de Hôdo).

La non-hostilité du colon est importante à souligner, car c’est justement tous les comportements malveillants de certains qui sont généralement exploités pour stigmatiser l’occupant et attiser la révolte justifiée des occupés. La généralisation et l’amalgame ont souvent de nombreux effets pervers et incontrôlables qui finalement poussent des gens « neutres » d’une population a priori « neutre » contre une autre « neutre », toutes deux aveugles des « dominations » qui les manipulent.

Souvent, le colon, qui est un soldat sans le savoir, ne comprendra pas pourquoi on lui reproche d’avoir gagné ce qu’il possède à la sueur de son front et que souvent, s’il n’a pas trouvée la place « libre », il l’a dûment acheté en toute honnêteté dans l'enceinte du groupe de Dominants de l'époque. La question fondamentale est de savoir souvent qui a donné le « droit » d’utiliser des ressources d’un territoire, le Dominant qui spolie l’un pour récompenser (et à quel prix ?) l’autre de le servir? Celui qui échappera toujours à la vindicte populaire et parfois changera de bord quand le vent tourne?

la revendication territoriale

L’antériorité est particulièrement importante dans la revendication territoriale.

Il s’agit de territoires perdus au profit d’une autre nation. Les terres amérindiennes des Amériques, les territoires basques, l’accès à la mer de Bolivie, la Corse, l’Israël biblique, la Kabylie, le Kurdistan, le Tibet... il est difficile, voire impossible, de tous les énumérer. Ces territoires ont toutes les tailles et tant de types d’absorptions et tant de formes de revendications...

Ces revendications durent parfois depuis des siècles. Or selon les principes hôdons, on peut penser qu’une revendication d’une perte territoriale dont plus aucun protagoniste n’est vivant n’a plus de raison d’être.

Les individus

Au niveau de l'individu, et de son foyer familial, se retrouvent tous les schémas de l'envahissement par des individus de la même communauté, des voisines et parfois même complètement étrangères.

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