Humilité

Un article de Livingstone.

L'humilité est indissociable du respect de toute intelligence ainsi que de son support (première loi de la Charte de Hôdo). C'est souvent un passage obligé pour arrêter l'escalade de la revanche, car :

• C'est l'opposé de l'orgueil, manifestation d'agressivité et de domination.
• C'est accepter que l'autre ait ses connaissances, à travers un cheminement qui lui est propre.
• C'est accepter que la vérité ne soit l'apanage de personne.

L'humilité est souvent ressentie comme de la lâcheté.

• Pourtant, elle fait partie intégrante de la courtoisie japonaise.
• Et elle était traditionnelle chez les scientifiques qui privilégiaient la phrase « Cela se passe comme si... » à celle plus péremptoire « Je dis que... ». Être humble, c'est se limiter à l'observation de faits, sans y ajouter ses interprétations.

L'humilité est parfois aussi ressentie comme de la fausse modestie ou être confondue avec la servilité. Pourtant, c'est indissociable de l'absence de domination. On peut être l'humble serviteur de quelqu'un parce qu'on choisit de « rendre service » à quelqu'un, mais un bon commandant se doit aussi d'être humble dans sa fonction car il « rend service » à son équipe. Être humble, c'est reconnaître qu'on n'est pas notre fonction, ou notre métier, voire notre naissance, nous sommes nous aujourd'hui, ni plus, ni moins.

Souvent, l'humilité est confondue avec la timidité. Les gens compétents paraissent parfois timides parce qu’ils savent que la compétence a ses limites, et en même temps, les incompétents ne sont pas timides parce que l’incompétence n’a pas de limites.