Gouvernance à la Hôdo

 

Un article de Livingstone.

(Différences entre les versions)
(Allouer des « abris » ?)
(Allouer des « abris » ?)
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====== Allouer des « abris » ?======
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La terre n’appartient à personne ou la terre appartient à celui qui s’en est approprié par la force, l’occupation, le travail du sol, l’achat, l’héritage... ?
La terre n’appartient à personne ou la terre appartient à celui qui s’en est approprié par la force, l’occupation, le travail du sol, l’achat, l’héritage... ?
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Pour Hôdo, personne n’a vraiment ni raison ni tort.
Pour Hôdo, personne n’a vraiment ni raison ni tort.
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Dans la nature, les espèces vivantes n’ont aucune limitation pour leur indiquer si elles peuvent ou non s’étendre. Le virus n’a aucune permission pour coloniser notre organisme, le moustique choisit, à ses risques et périls, l’endroit de notre peau qui lui convient... d’ailleurs de manière éphémère, mais marquante.
Dans la nature, les espèces vivantes n’ont aucune limitation pour leur indiquer si elles peuvent ou non s’étendre. Le virus n’a aucune permission pour coloniser notre organisme, le moustique choisit, à ses risques et périls, l’endroit de notre peau qui lui convient... d’ailleurs de manière éphémère, mais marquante.
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Les animaux plus évolués ne se battent pas vraiment pour prendre possession de leur terrain de chasse. Lorsque la meute devient trop importante pour leur terrain de chasse, en général certains membres, bannis ou explorateurs, la quittent pour chercher d’autres horizons.
Les animaux plus évolués ne se battent pas vraiment pour prendre possession de leur terrain de chasse. Lorsque la meute devient trop importante pour leur terrain de chasse, en général certains membres, bannis ou explorateurs, la quittent pour chercher d’autres horizons.
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Il n’est pas impossible que le début de l’expansion de l’humanité se soit fait sans conflits de territoire tant qu’il y avait de l’espace. Du moins, jusqu’à ce que cet humain découvre que ses congénères faisaient partie du « gibier » du terrain de chasse, un gibier utile et domesticable. Du territoire libre, il en restait suffisamment, mais c’était souvent devenu plus rentable de conquérir les espaces déjà habités.
Il n’est pas impossible que le début de l’expansion de l’humanité se soit fait sans conflits de territoire tant qu’il y avait de l’espace. Du moins, jusqu’à ce que cet humain découvre que ses congénères faisaient partie du « gibier » du terrain de chasse, un gibier utile et domesticable. Du territoire libre, il en restait suffisamment, mais c’était souvent devenu plus rentable de conquérir les espaces déjà habités.
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Dans l’esprit Hôdo, le respect de la première loi conduit à la notion que personne ne détient à lui seul la Vérité, et que cette vérité correspond à une expérience personnelle. Cette absence de vérité absolue, qui tout compte fait est notre gage de liberté, et donc d’humanitude, a conduit vers des choix et des options qui a posteriori sont souvent contestés, mais on n’efface pas le passé à coup de gomme. Il est transmis comme tout ce qui est vivant et autoadaptable sous forme d’héritage, il façonne les traditions, la culture, les règles sociales comme l’eau qui sculpte le relief. L’Histoire fait partie de l’environnement dans lequel se développe une intelligence. « Le respect de toute forme d’intelligence et son environnement... »
Dans l’esprit Hôdo, le respect de la première loi conduit à la notion que personne ne détient à lui seul la Vérité, et que cette vérité correspond à une expérience personnelle. Cette absence de vérité absolue, qui tout compte fait est notre gage de liberté, et donc d’humanitude, a conduit vers des choix et des options qui a posteriori sont souvent contestés, mais on n’efface pas le passé à coup de gomme. Il est transmis comme tout ce qui est vivant et autoadaptable sous forme d’héritage, il façonne les traditions, la culture, les règles sociales comme l’eau qui sculpte le relief. L’Histoire fait partie de l’environnement dans lequel se développe une intelligence. « Le respect de toute forme d’intelligence et son environnement... »
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Pour ces raisons, le projet Hôdo ne s’amusera jamais à détricoter un quelconque héritage et ne fondera jamais le comportement social sur une quelconque vengeance, car derrière chaque revanche il n’y a qu’un seul et unique moteur : l’agressivité du postulant dominant qui veut dominer à la place de ceux qui le dominent.
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Pour ces raisons, le projet Hôdo ne s’amusera jamais à détricoter un quelconque [[Généalogie|héritage]] et ne fondera jamais le comportement social sur une quelconque vengeance, car derrière chaque revanche il n’y a qu’un seul et unique moteur : l’agressivité du postulant dominant qui veut dominer à la place de ceux qui le dominent.
Le futur se fait en bâtissant du nouveau sur l’ancien, car la création est la principale qualité de l’humanité. Puisqu’il est impossible de faire disparaître la montagne, c’est l’intelligence enrichie par l’expérience, l’héritage et une éducation efficace qui aura à trouver comment passer les cols ou contourner les obstacles.
Le futur se fait en bâtissant du nouveau sur l’ancien, car la création est la principale qualité de l’humanité. Puisqu’il est impossible de faire disparaître la montagne, c’est l’intelligence enrichie par l’expérience, l’héritage et une éducation efficace qui aura à trouver comment passer les cols ou contourner les obstacles.

Version du 21 mars 2016 à 12:48

Présenter Hôdo à des élections ?

Ce n’est pas évident, car Hôdo n’est pas un parti en soi et son concept est plus proche de l’anarchie que des autres partis en lice. Alors, pour pouvoir démonter cette démocratie tout en rentrant dans son jeu, faudrait-il élire notre « Lapin Blanc », le candidat « anarchiste » qui symbolise autant la sortie du miroir d’Alice que celui de la « Matrix » ?

Comment serait-ce réalisable techniquement parlant ?

Sommaire

Le lapin blanc Image:TheMatrixAnimated.gif

Tout d’abord, ce « Lapin Blanc » devrait représenter un couple d’administrateurs, car selon l’esprit de Hôdo, toute modération de groupe doit être menée par une femme et un homme, non nécessairement en couple. Ce binôme ne serait pas obligé de partager entre eux une même philosophie ni les mêmes convictions. En plus, ce couple élu, le « Lapin Blanc », devrait s’engager non seulement à mettre en place un système à la Hôdon, mais aussi à se retirer, une fois la mission accomplie ou le mandat démocratique achevé.

Pour mettre en place le « Lapin Blanc », il faut sans doute d’autres moyens pour mettre le pied dans la porte de la démocratie. Mais comme Hôdo est à l’aise sur la Toile, pas besoin d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche, ni de faire la quête, ni de jouer en général avec l’argent, qui, lui non plus, n’a pas vraiment une odeur hôdonne.

Un programme hôdon fera sûrement peur à beaucoup de monde. Il faudra donc bien expliquer comment se ferait cette « révolution ». C’est ce que je vais essayer de faire, par la suite.

Si Hôdo devait présenter à une élection le candidat « Lapin Blanc » — en réalité un couple — sa mission comporterait deux tâches à réaliser pour mettre en place un système hôdon.

Les affaires de l'États

Les ministères à rendre au peuple

En « politique intérieure », il mettrait en place toute une série de fonctionnalités qui permettraient une mise en place douce, car il n’y a aucune raison de créer non seulement des tensions internes, mais aussi des conflits externes et de risquer de se retrouver comme une sorte de kyste à faire disparaître coûte que coûte. Par exemple, nous sommes pieds et poings liés au commerce international, et même si nous ne partageons pas la même notion de l’argent que les autres, nous ne pouvons nous permettre de vivre en autarcie. Par contre, rien ne nous interdirait à créer à l’intérieur une monnaie qui nous soit propre et qui ait un sens plus proche du concept hôdon.

Pour assurer toutes transitions vers un système Hôdo, il faudrait donc mettre en place une sorte de gouvernement, mais pas l’un de ceux qui existent en démocratie, dépendant d’un premier ministre lui-même d’un président, fut-il le Lapin Blanc.

Ce dernier devrait mettre en place des fonctionnalités autonomes même si elles seront interdépendantes par la force des synergies, quitte à faire intervenir une sorte de « syndic-audit-modérateur » pour améliorer la gestion et l’emploi des ressources. Celles-ci, rappelons-le, seraient basées sur une monnaie ayant l’énergie comme étalon, ce qui ne connaît pas de valeurs négatives, donc de dettes.

Le plus important, serait de faire descendre le pouvoir à la base. Les citoyens demanderaient à leur sphère environnementale leurs besoins, et non plus à un dieu placé en haut de la pyramide-république. Ce serait les citoyens ou les professionnels qui s’associeraient entre eux créant collèges, syndicats, mutuelles, coopératives... pour profiter de la mise en commun des compétences pour résoudre les besoins spécifiques.

Ces communautés sont normalement dirigées par des « experts » dans leur domaine qui œuvreraient de manière consensuelle pour le bien de tous les membres. Ces représentants auront sans doute besoin de traiter avec d’autres domaines de compétences afin que les interactions soient gagnantes/gagnantes pour chaque communauté sociale ou professionnelle. On peut penser qu’ils n’auront pas moins de compétence qu’un ministre.

Il n’y aurait donc plus de ministères « gouvernementaux », mais, par contre, voici un exemple de ministre à la hôdon. Le ministre de la Recherche pourrait être le directeur du CNRS. Il dépendrait de l’appréciation de ses pairs et serait « élu » indépendamment des jeux électoraux tant au point de vue du calendrier qu’idéologiquement puisqu’il ne dépendrait d’aucun gouvernement ni élection républicaine. Il va de soi que le CNRS ne serait plus un organisme « gouvernemental » puisqu'il deviendrait un organisme « auto-gouverné ».

Et pour son budget, ce « ministre » aurait à présenter sa requête à d’autres experts, ceux-là en communications, comptabilité, etc. À chacun, sa spécialité. Ce n’est ni les compétences ni les bonnes volontés qui manquent. On oublie qu’une grande partie du tissu social fonctionne avec des bénévoles ou des passionnés de leur métiers, et parfois rien qu’eux. Il est temps que les maîtres des « États » cessent de considérer leurs citoyens comme des « imbéciles » au sens étymologique du terme.

Les ministères hôdons

Les « ministères » dont j’évoquais une possible migration du système démocratique vers le système hôdon, même s’ils n’étaient ni imposés ni figés, pourraient se réduire seulement à trois: un pour chacune des deux lois de fondamentales de Hôdo : le respect de toute intelligence et le droit à l’abri. Et une pour faciliter, mais sans ingérence, tous les processus de consensus.

Le ministère du respect de toute forme d’intelligence

Le respect de toute intelligence ainsi que de son support (première loi de la Charte de Hôdo) réunirait toutes les compétences du partage des connaissances de l’humanité, et donc de la recherche et de la pédagogie. Comme toute forme d’intelligence s’appuie sur la vie, l’un des pôles principaux serait incontestablement toutes les facettes de la santé, physique, mentale, sociale, ce qui inclurait toutes les formes de secourisme comme les pompiers...

Et comme la vie s’appuie sur celle d’une planète, le respect de la nature en serait une conséquence.

Il faut insister sur TOUTE FORME D’INTELLIGENCE, car trop souvent par le passé, l’intelligence était tour à tour

  • morale, associée à une âme plus ou moins divinisée attribuée aux « élus » ;
  • sexiste, qui conduit le sexe dominant à écarter l’autre sexe de son domaine ;
  • raciste, qui mène à des comportements esclavagistes ou paternalistes, ces derniers étant blessants psychiquement et plus souvent pernicieux ;
  • anthropomorphe, qui permet de mépriser les animaux comme des objets de consommation, mais qui peut dire qu’elle est la frontière entre notre superbe intelligence et celle des autres êtres vivants, déjà que nous ne nous sommes pas gênés pour écraser ceux qui étaient jugés souvent à tort comme moins « intelligents », même parmi les humains ;
  • et toutes les autres formes d’élitisme, dont le but est souvent de se garder la meilleure part du gâteau, mais en fait souvent plus une question de lobbying que de véritable prétendue « supériorité » intellectuelle, voire pragmatique.

Quelle serait l’attitude hôdonne vis-à-vis des autres intelligences, non seulement celles qui nous agressent, mais aussi, celles qui nous nous alimentent ?

Il faut insister sur le fait que le projet Hôdo ne doit être qu’une voie pour améliorer notre humanitude et qu’il n’a pas vocation à apporter des solutions toutes faites, et encore moins de lois en dehors de celles qui semblent être vraiment établies comme celles de la conservation de l’énergie.

Les êtres vivants, dès l’instant où ils ont besoin de se construire et de se maintenir avec des éléments plus élaborés que ceux offerts par la matière inerte, le font avec l’aide d’autres êtres vivants. Cela peut conduire à toute sorte d’échanges depuis le partage gagnant/gagnant jusqu’à la prédation pure et simple où l’un assimile l’autre en le détruisant.

L’esprit de la première loi de Hôdo est précisément de donner une orientation à ces comportements. Un ministère apporterait des solutions techniques, des éclaircissements accumulés par la compréhension du phénomène. Il apporterait une sorte de recommandations, mais jamais de lois.

Dès l’instant où nous posons le pied sur le sol, combien de vies avons-nous détruites, sans même nous en rendre compte ? Nous vivons, et jusqu’à présent nous ne pouvons pas nous nourrir de non-vie. Cela arrivera peut-être un jour, mais en attendant, il faudrait déjà y arriver. Sans le charbon polluant, point de sidérurgie, et sans sidérurgie point de capteurs solaires.

Certains proposent d’être végétarien pour respecter l'animal, d’autres considèrent que c’est un risque, car il semble que notre organisme soit omnivore, donc incapable de se contenter que de végétaux, de ferments, de planctons végétaux... de plus, qui sait si un jour, nous ne nous poserons pas la question de savoir si une intelligence habite les plantes, voire toutes les cellules ?

L’attitude hôdonne serait donc d’au moins respecter la souffrance animale et donc d’éviter les tortures tant à l’élevage qu’à la mise à mort. Par exemple, il semble être acquis qu’il nous faut peu de viande, donc on pourrait se contenter d’en manger moins et ne pas avoir à recourir à l’élevage intensif en batterie. Quant à la mise à mort, tous ceux qui ont pu voir un animal proprement et humainement euthanasié peuvent presque rêver de finir leurs jours dans la même sérénité.

Et que dire de l’inverse ? Dans le cas où l’agressé, c’est nous, et l’agresseur, un virus, un moustique, un terroriste... ?

Le ministère du droit à l'abri et à l'évitement

L’agresseur peut s’attaquer à deux choses : la vie et la niche environnementale, ce qui concerne directement le respect du droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo), c'est à dire de pouvoir refuser le combat, et d'avoir droit à un « abri ».

Tendre l’autre joue n’a jamais servi, sauf aux adeptes de l’art de l’aïkido qui savent qu’ils vaincront leur adversaire par ce biais, mais ces maîtres sont rares et peu suivis. Les seules réponses semblent être : la tapette, la moustiquaire ou la domestication du moustique. Cette dernière option est plus souvent une manipulation de dominant qu’un accord de bon voisinage. Le moustique aura plus de chance de terminer en insecte grillé et comestible ou en moustique de combat contre des intrus qu’en animal de compagnie même si son bourdonnement devenait mélodieux. Du moustique à l’humain, il n’y a pas grande différence.

Quant aux virus, en général, ils ne négocient pas... du virus à l’humain, il n’y a pas toujours grandes différences non plus.

Dans l’esprit hôdon, l’idéal est le consensus aboutissant à une synergie et un partage gagnant/gagnant. D’où l’importance dans la société hôdonne des groupes de négociateurs, avocats, médiateurs, psychologue...

Hélas, cela ne suffit pas toujours, car le consensus n’est pas toujours réalisable en peu de temps. De plus, le temps des négociations ne doit pas être utilisé pour instaurer par la ruse et le fait accompli un autre statut non négocié celui-là. L’option de séparation physique des opposants dès que la situation s’envenime semble donc incontournable. Et cela conduit souvent à l’emploi d’une force.

Et si la situation dégénère en conflit pouvant aboutir à une mise à mort. Il est logique de recourir à la « légitime défense », mais l’idéal dans ce cas serait de confier le plus possible cela à une tierce personne qui aurait l’art et la manière pour limiter les dégâts collatéraux et la violation des deux premières lois de Hôdo. L’existence de police et d’armée peut donc s’avérer incontournable, mais dans l’esprit de Hôdo, ni l’une ni l’autre ne devraient être au service d’un Dominant. Le système immunitaire d’un organisme ne dépend pas d’un cerveau qui dicte ses prérogatives partisanes. Mais encore une fois apparaît le besoin de communication au sein d’un groupe qui partage les mêmes intérêts et souffre des mêmes menaces.

Les ressources

Mais combien l’humanité peut-elle prendre sur la nature sans la dénaturer et la mettre en péril ? C.-à-d. en conservant sa biodiversité et sa possibilité d’évoluer naturellement vers d’autres formes de vie.

Des études préalables semblent indiquer que l’espace minimum d’une chambre pour abriter quelqu’un devrait être de 9 m². En fait, le sens « abri » de Hôdo ne se résume pas à « dortoir ». Un abri devrait déjà permettre un certain stockage de bien personnel et d’un espace minimum de vie, même cloîtrée, donc l’espace minimum serait plus proche des 12 m².

Le besoin d’un « abri » ne se limite pas à une retraite, voire une réclusion, car un humain ne peut rester cloîtré dans une cellule de survie. L’humain est un être social qui peut trouver refuge et réconfort auprès des « proches », famille, clan, tribu, collège et autres associations. Pour cela, il a besoin d’échanges de plusieurs types donc de plusieurs zones d’espace de partage. Ces zones ne sont pas nécessairement ouvertes à tous et à tout instant, car elles peuvent être des lieux de rencontre pour différentes activités incompatibles entre elles, nécessitant intimité, concentration, etc.

Il faut noter au passage que selon les normes françaises un espace de travail est autour de 11 m² minimum. Il faut donc ajouter des espaces de communications à la structure de base pour assurer cohabitation, stockage, déplacements, équipements de toute sorte. Arbitrairement, on pourrait dire que tous ces espaces utiliseraient 100 m² par habitant. Ce qui n’est pas énorme. Cela ne représente même pas 2 % d’un terrain de foot, et, il faut garder en mémoire qu’à l’exception des 12 m² d’abri privés, tout le reste serait partageable, de plus en plus partageable au fur et à mesure que l’infrastructure toucherait de plus en plus de gens. Comme on s’accorde souvent pour estimer qu’une bonne efficacité relationnelle est entre 7 et 12 individus, quel que soit le type de groupe d’activité, familiale, professionnelle, en atelier, en plateau ouvert (open space),etc. Cette superficie représenterait approximativement un terrain de foot dans lequel chaque groupe essaie, quand on lui en donne l’opportunité, d’organiser comme il l’entend son espace de vie, dédié autant au repos qu’aux activités, professionnelles ou non. Si on utilise un algorithme approprié, on constate que ce modèle conduirait à attribuer environ 1ha pour 128 personnes.

L’espace vert semble indispensable pour le bien-être des humains aussi bien sur le plan physique que sur le plan mental, et donc relationnel. Approximativement, on peut estimer faute de mesures plus précises qu’un bon ratio de paysage vert serait au moins de 1/1, c’est-à-dire, pour chaque m² construit, 1 m² de « verdure ». Donc dans notre hypothèse, il faudrait 1ha pour 128 personnes. Par contre, il faudrait 10 fois plus de terre agricole pour nourrir cette communauté. Cela conduirait à une occupation de territoire 12ha.

L’espace occupé par toute la « termitière » française représenterait au total 7 000 000 ha, c’est-à-dire le dixième de la superficie de la France dans laquelle sont inclus les espaces non habitables.

En résumé, dans le modèle « français », à défaut de modèle planétaire, on aurait une répartition de l’espace suivante pour chaque habitant :

  • 10 m² pour un abri minimum (par exemple style chambre pour étudiant en campus universitaire)
  • 100 m² pour l’espace communautaire (zone de travail, d’échange, de commerce, de circulation, etc.)
  • 1000 m² d’espace « vert humanisé » décomposé en 100 m² comme parc, jardin, pelouse... et 900 m² à usage agricole.
  • Enfin, 10 000 m² (1ha) tout terrain confondu.

Pourquoi un tel calcul ? Pour deux raisons :

  • valider la possibilité d’avoir un abri à la Hôdon ;
  • responsabiliser l’entretien de l’espace alloué.

La première raison devrait répondre à la question fondamentale : quelle population peut vivre sur Terre sans dénaturer l’espace naturel ? Il ne semble pas possible de le dire en l’état actuel de nos connaissances.

Il ne s’agit pas de découper la Terre en damier, ce serait opposé à l’esprit Hôdo d’imposer des lois à tire-larigot pour imposer un comportement arbitraire donc dictatorial. L’objectif de la deuxième loi de Hôdo n’est pas de (re)distribuer les sols, mais de trouver la manière d’assurer le droit au refuge efficace, tout en ne cessant de respecter la Terre, car c’est par là qu’il faut commencer. Sans elle, pas d’abri pour l’humanité. On ne pense jamais assez aux conséquences sur l’environnement et sur la planète lorsqu’on veut aménager l’habitat des humains et comme tous les dépassements des limites écologiques, c’est souvent tard (trop ?) qu’on s’aperçoit des dégâts et de leur irréversibilité. La déforestation est plus facile et rapide que le reboisement.

Si chaque humain avait un « abri hôdon », et non un dortoir temporaire, même si ces abris étaient « empilés » dans des bâtisses tout en hauteur, il faudrait vraiment se souvenir qu’il y aura toujours une infrastructure, et donc tout un espace associé, qui, lui, dépasse de loin les quelques m² qui abritent la personne. En effet, chaque humain mange, boit, s’habille, a des besoins physiologiques et psychologiques, de santé, de distraction, d’acquisition de connaissances, d’échange de savoir et de savoir-faire avec d’autres humains... Tout cela prend de la place. Or dans l’esprit Hôdo, l’environnement tant naturel que social doit être respecté. C’est la première loi, incontournable pour pouvoir respecter toute forme d’intelligence. On peut creuser des métros, superposer les bureaux, mais il est impossible de superposer des parcs, des champs ou des forêts.

La question est importante, car, s’il s’avérait que nous étions en train de surexploiter les ressources de notre planète, ne faudrait-il pas envisager de programmer une décroissance de la consommation, voire de freiner la démographie vers un statut de renouvellement neutre, c’est-à-dire un enfant par adulte ? Même si la question choque, il faut peut-être la poser tant que l’on peut y penser sans paniquer et se précipiter vers des solutions draconiennes, voire expéditives. Une chose reste sûre au niveau de Hôdo : il n’y aura jamais de lois ni pour favoriser les naissances ni pour les limiter, puisque le système se veut acratique. Quant à responsabiliser l’entretien de l’espace alloué, il faudrait aussi au préalable bien définir ces trois termes : « responsabiliser », « entretien » et « alloué ».

Allouer des « abris » ?

La terre n’appartient à personne ou la terre appartient à celui qui s’en est approprié par la force, l’occupation, le travail du sol, l’achat, l’héritage... ?

Pour Hôdo, personne n’a vraiment ni raison ni tort.

Dans la nature, les espèces vivantes n’ont aucune limitation pour leur indiquer si elles peuvent ou non s’étendre. Le virus n’a aucune permission pour coloniser notre organisme, le moustique choisit, à ses risques et périls, l’endroit de notre peau qui lui convient... d’ailleurs de manière éphémère, mais marquante.

Les animaux plus évolués ne se battent pas vraiment pour prendre possession de leur terrain de chasse. Lorsque la meute devient trop importante pour leur terrain de chasse, en général certains membres, bannis ou explorateurs, la quittent pour chercher d’autres horizons.

Il n’est pas impossible que le début de l’expansion de l’humanité se soit fait sans conflits de territoire tant qu’il y avait de l’espace. Du moins, jusqu’à ce que cet humain découvre que ses congénères faisaient partie du « gibier » du terrain de chasse, un gibier utile et domesticable. Du territoire libre, il en restait suffisamment, mais c’était souvent devenu plus rentable de conquérir les espaces déjà habités.

Ainsi, celui qui n’appartient pas à une meute dominante devient un instrument qui fonctionne d’autant mieux qu’on le domestique avec le bâton ou la carotte afin que son comportement soit rentable. Comme les humains à l’instar du bétail occupent de l’espace, conquérir cet espace c’est prendre à la fois les richesses du sol, sa flore, sa faune, et l’humain qui s’y trouve. Le territoire de ce dernier devient alors lui même enjeu de domination et est soumis aux lois du seigneur. D’où finalement toutes les guerres d’hégémonie, qui en fait ne cache toujours que des guerres de ressources pour les meutes dominantes, et parmi les richesses convoitées, l’humain vaincu.

Peu à peu, ce sont constituées les nations que nous connaissons, avec leurs alliances et les conflits, à l’intérieur et à l’extérieur de leurs frontières.

Dans l’esprit Hôdo, le respect de la première loi conduit à la notion que personne ne détient à lui seul la Vérité, et que cette vérité correspond à une expérience personnelle. Cette absence de vérité absolue, qui tout compte fait est notre gage de liberté, et donc d’humanitude, a conduit vers des choix et des options qui a posteriori sont souvent contestés, mais on n’efface pas le passé à coup de gomme. Il est transmis comme tout ce qui est vivant et autoadaptable sous forme d’héritage, il façonne les traditions, la culture, les règles sociales comme l’eau qui sculpte le relief. L’Histoire fait partie de l’environnement dans lequel se développe une intelligence. « Le respect de toute forme d’intelligence et son environnement... »

Pour ces raisons, le projet Hôdo ne s’amusera jamais à détricoter un quelconque héritage et ne fondera jamais le comportement social sur une quelconque vengeance, car derrière chaque revanche il n’y a qu’un seul et unique moteur : l’agressivité du postulant dominant qui veut dominer à la place de ceux qui le dominent.

Le futur se fait en bâtissant du nouveau sur l’ancien, car la création est la principale qualité de l’humanité. Puisqu’il est impossible de faire disparaître la montagne, c’est l’intelligence enrichie par l’expérience, l’héritage et une éducation efficace qui aura à trouver comment passer les cols ou contourner les obstacles.

Le Projet Hôdo, ce n’est pas une révolution : c’est plus, c’est permettre l’usage harmonieux de l’intelligence.

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