Voile islamique

 

Un article de Livingstone.

Du point de vue hôdon, il faut éviter de « cacher la vipère sous l'oreiller » : c'est l'un des exercices de cet article.

Celui-ci analyse sous l'angle de l'esprit hôdon sur ce sujet particulier l'application pratique de la Charte de Hôdo, c'est-à-dire:

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Le hijab est un sujet d'actualité (cet article a été rédigé en février 2010 et semble ne pas avoir perdu en actualité.) depuis quelques années dans les pays non-musulmans ou musulmans laïcs. Ces derniers temps, la burka est devenue un thème brûlant qui trouble même l'Islam. Un tel phénomène mérite d'être analysé sous l'angle de l'esprit hôdon et d'examiner l'application pratique de la Charte de Hôdo sur ce point particulier.

Respecter toute intelligence ainsi que son support (première loi de la Charte de Hôdo)

Les Hôdons considèrent que tout doit commencer par le respect de l’intelligence. Tout d’abord, dans la Charte, c’est un devoir et non un droit (même si par réciprocité, ce devoir devient droit). Ce devoir s’impose à toute personne douée de conscience sociale, car c’est un don volontaire de soi. Cette loi impose de reconnaître chez soi comme chez autrui l’existence de points aveugles qui nous empêchent de percevoir ce qui peut être évident pour d’autres. Nous sommes tous peu ou prou autistes.

Dans l’esprit hôdon, personne ne détient toute la vérité, et aucune vérité, révélée ou scientifiquement établie, ne s’est avérée complète et définitive. Même sans points aveugles, l’humain ne peut raisonner qu’avec son cerveau et c’est ce qui provoque, dès lors qu’il est obligé d’interpréter, tant de schismes et tant de querelles d’experts. Dans cet état esprit, l’Hôdon se doit de cultiver une forme d’humilité, qu’il ne faut certes pas confondre à une soumission.

C’est dans cet état d’esprit que doit être appliquée les dites « laïcités ».

Respecter le droit à l'intimité et à l'évitement (deuxième loi de la Charte de Hôdo)

La première loi est difficile à vivre si l'humain oublie ce qu'il est, un être biologique qui a ses impératifs inscrits au plus profond de son être et qui n'est absolument pas un ange, ni un démon d'ailleurs. L'agression fait partie de nos êtres pour vivre et survivre. Comme il est impossible de dormir avec un couteau entre les dents, l'humain a besoin d'abris dont le noyau est son Ego et sa niche environnementale, ses « clans » et ses « territoires ».

Dans la charte de Hôdo, il n'y a qu'un droit, contrairement à celle des Droits de l'Homme, de la Femme, de l'Enfant, et de toutes les catégories spécifiques de l'espèce. Ce droit, c'est celui de pouvoir fuir et de s'abriter. La niche environnementale est capitale. À l'intérieur de celle-ci, les humains qui s'y sont associés par hasard ou par volonté ont établi des protocoles de reconnaissance ami/ennemi. Toutes les conventions (langage, signes d'appartenance...) ne sont pas ramenées au niveau du conscient, de nombreux non-dits restent actifs sous forme émotive, viscérale.

Il est possible, dans le cas du voile, que l'information soit bruitée par toute une cascade d'évènements associée à une forme de militantisme intégriste cristallisé autour du 11 septembre pour les non-musulmans. Ce dernier épisode tragique a pu, à tort ou à raison, faire ressentir à ces derniers que le port du voile n'était pas un simple signe d'appartenance et de respect à une foi comme il en existe bien d'autres, mais une marque de ralliement intrusif anti-« occidental ». Or, toute intrusion dans une niche préétablie est ressentie immédiatement comme une invasion, voire un viol. Les Dominants savent manipuler pour leurs propres intérêts les peurs dont celle de perdre son abri.

Soumettre au hasard toute décision commune n'acquérant pas de consensus (quatrième loi de la Charte de Hôdo)

Un organisme biologique agressé se défend par toute une panoplie de rejets. Le conflit éclate et le « consensus » devient celui du plus fort qui soumet les vaincus survivants. Ce n'est pas nécessairement le plus « gros » qui gagnent. Aussi, les Dominants qui sont souvent du côté des plus « gros » savent jouer de démagogie pour refouler le mal-être de leurs « suivants » afin de ne pas perdre trop de leur pouvoir en faveur des prétendants Dominants qui sont encore du côté des « petits ».

Du point de vue hôdon, il faut éviter de « cacher la vipère sous l'oreiller » : c'est l'un des exercice de cet article.

S'il n'y a aucune raison de cautionner l'interdiction du port d'un voile quel qu'il soit, burka inclue (loi 1), il n'y a non plus aucune raison de « forcer » l'acceptation de traditions dans un environnement qui souffre à l'accepter (loi 2).

Un consensus semble difficile dès l'instant où chacun, sous la houlette des Dominants de chaque bords, accuse l'autre d'intolérance à son égard. Mais Hôdo mise sur l'intelligence créatrice plus que sur les guerres... Un consensus implique toujours que les deux partis perdent un peu de leur prérogative, et que chacun se sente néanmoins gagnant/gagnant : c'est la symbiose, la synergie chère à Hôdo. Toute autre attitude ne sert qu'à perpétrer le cycle de revanches. Faut-il alors couper le Monde en deux, avec tout ce que cela implique ? Ne voit-on pas déjà les méfaits des radicalisations en générant de plus en plus de malentendus par amalgame ? Bien sûr, on pourrait signaler que beaucoup de théologiens de l'Islam ont un regard plus « moderne » sur le sujet, mais Hôdo se refuse d'attribuer des bons points de « Vérité » (loi 1).

Pour le Hôdon, il est important de n'écraser aucune minorité par aucune majorité.

En l'occurrence, peut-être qu'un début de consensus devrait commencer par assurer la liberté de décider à toutes les femmes de toute la planète. Tant qu'une femme se sentira menacée en refusant de se voiler ou de se dévoiler, comment une autre femme pourrait-elle se sentir rassurée d'être respectée dans sa niche environnementale?

Chercher sa vérité est peut-être notre seule liberté. Alors, le tout premier pas, est sûrement d'arrêter de dire que l'un a raison, et l'autre tort. Le consensus sera obtenu lorsque chacun saura que son bonheur contribue à celui des autres... Des idées, tout compte fait, qui se retrouvent dans la plupart des écrits religieux de la planète.

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